" C'est l'hypothèse la plus probable, à un ou deux spectacles près " explique le directeur de la principale salle de concert de la métropole d'Ille-et-Vilaine, qui reporte tous les concerts prévus en octobre et novembre, en raison du nouvel abaissement de jauge annoncé ce 26 septembre.
Reporté, annulé, les mêmes mentions se répètent sur toutes les affiches des prochaines semaines au Liberté. Face à la nouvelle restriction qui limite désormais les rassemblements à 1000 personnes au lieu de 5000 précédemment dans la métropole, la salle rennaise se voit dans l'obligation de bouleverser une nouvelle fois sa programmation. "On avait déjà pas mal de spectacles annulés ou reportés, et depuis on est en train d'annuler ce qui nous reste" explique le directeur du Liberté Yves Barré.
Techniquement on sait faire, financièrement c'est plus compliqué
La salle du Liberté, c'est 3300 places assises. Y accueillir moins de 1000 spectateurs, c'est évidemment possible. " Techniquement on sait faire, financièrement c'est plus compliqué. Ce n'est pas rentable, ni pour le producteur, ni pour la salle" déplore-t-il.
Après six mois d'arrêt le Liberté a rouvert ses portes en septembre ... pour 3 dates. Et les pertes s'élèvent à plusieurs milliers d'€. Chômage partiel, fonds de soutien, de sauvegarde, l'équipe active toutes les aides existantes. "On sauve tout ce qu'on peut sauver, on limite la casse".
Faire, défaire, refaire, construire une programmation dans la période actuelle c'est quasiment mission impossible, toutefois Yves Barré ne baisse pas les bras et garde en ligne de mire les Trans2020 au mois de décembre : "Avec les TransMusicales, on étudie toutes les possibilités pour que ça puisse jouer".Avec les TransMusicales, on étudie toutes les possibilités pour que ça puisse jouer
Au-delà du Liberté, c'est à l'ensemble du milieu du spectacle vivant, déjà bien affaibli par les six derniers mois de la crise sanitaire, que cet arrêté porte un nouveau coup.
Toutes les grosses tournées accueillies par le MusikHALL de Bruz sont reportées. La salle espère éventuellement organiser quelques spectacles de Noël en fin d'année.
Il y a deux semaines, c'est le légendaire café-concert rennais le Mondo Bizarro qui annonçait sa mise en vente, faute de pouvoir accueillir des concerts debout.
"Ce n’est pas tenable. Avec la contrainte d’un public assis, on ne peut pas continuer les concerts. Accueillir 20 personnes dans le bar au lieu de 150, c’est un équilibre impossible "expliquait Bruno Perrin, patron du Mondo Bizarro