Le rassemblement contre la loi de sécurité globale a eu lieu cet après-midi sur l'esplanade Charles de Gaulle. Un mouvement rejoint par les collectifs de soutien aux organisateurs de la rave party de Lieuron, pour "une défense des libertés" au sens large.
Des syndicats, des associations et des teufeurs. Ils sont près d'un millier à s'être retrouvé cet après midi sur l'esplanade Charles de Gaulle à Rennes pour s'opposer à la proposition de loi dite "sécurité globale".
En début d'après-midi, vers 14h, la mobilisation avait des airs de double manifestation, avec d'un côté les discours de l'intersyndicale, et de l'autre les prises de parole d'une majorité de teufeurs venus soutenir les organisateurs de la rave party de Lieuron.
Deux manifestations en une contre la loi « Sécurité globale » cet après-midi sur l’esplanade Charles de Gaulle. D’un coté les syndicats et de l’autre de nombreux teufeurs en soutien aux organisateurs de la rave party de Lieuron. #Manifestation #Rennes pic.twitter.com/z7Bx5CFyw4
— France 3 Bretagne (@france3Bretagne) January 16, 2021
Les deux groupes de manifestants ont fini par former un seul et même rassemblement avec l'idée de lutter contre des lois qu'ils estiment de plus en plus liberticides. "C'est pas en luttant chacun dans notre coin qu'on arrivera à quelque chose. On est là pour une défense des libertés globales. On dénonce la repression démesurée qui a eu lieu suite à la rave party", explique Matéo, membre du comité de soutien aux inculpés de la Maskarade.
Après une heure de mobilisation, syndicats et teufeurs convergent pour demander la suppression de la loi « Sécurité globale ». Ils sont près d’un millier. #Rennes pic.twitter.com/q1wD9FBpQK
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Quelques bretons ont aussi fait la démarche de venir sans représenter un quelconque collectif. C'est le cas de Perrine, pour qui la loi "Sécurité Globale" est une menace, notamment à cause de son article 25. "Comment pourrait-on se sentir en liberté ?" s'interroge-t-elle.
La manifestation interdite en tant que déambulation par la préfecture a pris la forme d'un rassemblement statique sur l'esplanade. "Au regard des violences et dégradations inadmissibles commises le 28 novembre et le 5 décembre 2020 dans le cadre de manifestations organisées contre la loi Sécurité globale, le préfet d’Ille-et-Vilaine, Emmanuel Berthier, a décidé d’interdire, en tant que déambulation, la manifestation organisée par le syndicat Solidaires 35 à Rennes ce samedi 16 janvier 2021, afin de prévenir l’action violente de groupuscules qui portent délibérément atteinte au droit de manifester et à l’ordre public", s'est justifié la préfecture dans un communiqué.
La mobilisation s'est globalement déroulée dans le calme et en musique.
Une #marchedeslibertes statique mais festive. #Rennes pic.twitter.com/PBFTxRAxuE
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D'autres manifestations ont également eu lieu ailleurs en Bretagne, à Lorient, Brest ou encore Lannion.