A Rennes, près de 500 personnes rendent hommage à Babacar Gueye, et dénoncent "les abus de pouvoir de la police"

Près de 500 personnes ont défilé dans les rues du quartier de Maurepas, à Rennes, ce samedi après-midi. Elles rendaient hommage à Babacar Gueye, décédé lors d'une intervention policière dans le quartier.

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Près de 500 personnes ont, comme tous les ans depuis quatre ans, rendu hommage à Babacar Gueye, et réclamé que justice se fasse.  

Dans la nuit du 2 au 3 décembre 2015, Babacar Gueye était décédé lors d'une intervention de la police dans un immeuble du quartier de Maurepas.

Il était mort sous les balles d'un policier de la BAC (brigade anti criminalité) dans des circonstances qui ne sont pas claires pour la famille, qui demande une reconstitution conteste la thèse de la légitime défense, retenue lors d'une première enquête par le Parquet, qui a classé l'affaire sans suite.
 


Babacar était alors en proie à une crise, en pleine nuit, durant laquelle il s'était mutilé avec un couteau. "La police est venue en mode de guerre, parce qu'il était noir, s'il avait été blanc il aurait été maîtrisé et on l'aurait emmené à l'hôpital" estime sa soeur Awa.

La famille de Babacar Gueye était rejointe par d'autres familles et collectifs défendant la mémoire de personnes tuées lors d'interventions policières.

C'était le cas des proches d'Allan Lambin, décédé en février 2019 au commissariat de Saint-Malo. " Le point commune avec Babacar c'est la violence de l'interpellation, le flou, les discordances entre les faits et les dires des policiers" estime Anita Férard, la tante d'Allan Lambin, qui attend une contre-expertise à l'autopsie de son neveu.

Il y avait des membres de collectifs de Lyon, de Clermont-Ferrand, de Lille ou encore Marseille, venus dénoncer les abus de pouvoirs des policiers, à l'image d'Assa Traoré, la désormais médiatique soeur d'Adama Traoré, décédé en juillet 2016. "C'est très dur de les inculper, encore plus rare de les faire condamner" rappelle David, membre du collectif contre les violence policières.

"Nous devons être là nous devons être à ses côtés, et aujourd’hui le combat est un combat qui n’appartient plus qu'aux familles, mais qui appartient à toute une société' a estimé quant à elle Assa, la soeur d'Adama Traoré.
 
Des ballons ont été lâchés durant la manifestation, qui s'est déroulée sans incidents.
 
 
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