A l'appel de la CIMADE et de ses salariés un rassemblement était organisé ce mercredi matin à Rennes pour demander le retrait de la loi asile immigration. Le texte est examiné par la commission des lois cette semaine.
Ce mercredi matin les salariés de la CIMADE sont sortis du centre de rétention administrative de Saint-Jacques-de-la-Lande pour dénoncer le projet de loi asile et immigration qui doit être examiné mercredi 3 et jeudi 4 avril par la commission des lois.
Une trentaine de personnes a répondu à leur appel et s'est rassemblée place de la République à Rennes. Elles dénoncent une atteinte grave aux droits fondamentaux des personnes migrantes.
Dans son communiqué de presse la CIMADE évoque une série de mesures de contrôle, de tri, de contrainte et d'exclusion, notamment : la pénalisation de l'entrée sur le territoire, la massification des interdictions de retour, le contrôle policier jusque dans les lieux d'hébergement, la réduction des délais de recours des demandeurs d'asile ou encore l'allongement de la durée de la retenue pour vérification du droit au séjour.
La durée de rétention pourrait ainsi aller jusqu'à 135 jours ce qui va, selon la CIMADE, entériner un enfermement inutile et lourd de conséquences humaines pour les personnes migrantes dans le but illusoire d'expulser toujours plus.
Pour l'association qui défend les droits des migrants, demandeurs d'asile et réfugiés ces mesures "sont autant de tentatives de sanctionner la migration en tant que telle et de refuser un accueil digne aux personnes exilées".