Le centre de rétention administrative de Rennes, le plus grand du genre dans l’Ouest, est ouvert depuis dix ans. C’est là que sont retenus les étrangers en situation irrégulière sur le territoire. Dix années d’existence dénoncées ce samedi lors d’un rassemblement.
Des parloirs sauvages, une marche entre l'aéroport voisin et le centre de rétention, des débats et conférences... la Cimade et la Coordination nationale Bretagne, Pays de la Loire, Normandie pour la solidarité avec les personnes immigrées, appellent à différentes manifestations à l'occasion des dix ans de ce centre de rétention administrative de Rennes-Saint-Jacques (CRA).
300 personnes pour dénoncer les 10 ans du CRA
Près de 300 personnes ce samedi se sont rassemblées et ont marché pour demander la fermeture de cette structure, où les conditions d'enfermement sont assimilables à celles d'une prison, ils demandaient encore la régularisation de tous et un traitement plus humain. Ils dénoncent notamment les expulsions, qui se déroulent la nuit et qui donnent lieu à des scènes traumatisantes et dramatiques.
25% des étrangers passant par le CRA sont expulsés
La Cimade rappelle que depuis 2007, 8 363 personnes étrangères y ont été fermées, dont 2 330 ont été expulsées. 24 centres du même genre existent en France. Lorsqu'ils sont arrêtés lors de contrôle d'identité le plus souvent, ces étrangers ont 48 heures pour déposer un recours. Ils peuvent y être enfermés pendant 45 jours. A Rennes, 25% d'entre eux sont expulsés, les autres replongent en général dans la clandestinité.
Le reportage à Saint-Jacques-de-la-Lande (35) de Catherine Jauneau et Bruno Van Wassenhove
Le reportage à Saint-Jacques-de-la-Lande (35) de Catherine Jauneau et Bruno Van Wassenhove - Interviews : Marie, Collectif solidarité avec les immigrés Bretagne, Normandie, Pays de la loire - Adrien Cornec (Cimade) - images d'archives
Interviews : Marie, Collectif solidarité avec les immigrés Bretagne, Normandie, Pays de la loire - Adrien Cornec (Cimade) - images d'archives