Rennes : le second confinement fragilise encore plus les étudiants

Parrainage et aide financière directe, l'association rennaise Droits des Etudiant.e.s a remis en place les soutiens inventés lors du premier confinement et peine à répondre à toutes les demandes.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Contrairement au premier confinement où la plupart des étudiants étaient rentrés chez eux, sachant que la fin de l'année universitaire et les examens se feraient à distance, cette fois les étudiants, étrangers notamment, sont toujours là et vivent une période très difficile. 

Des difficultés psychologiques, dues à l'isolement notamment. "Le bureau d'aide psychologique universitaire est complètement saturé, il y a plusieurs mois d'attente pour un rendez-vous." explique Pierre Guillaudeux, de l'association Droits des étudiant.e.s.

Des difficultés financières aussi, car nombre de ceux qui avaient perdu leur job étudiant lors du premier confinement n'en ont pas retrouvé, et ceux qui avaient retrouvé une place dans les secteurs du commerce ou de la restauration l'ont à nouveau perdue. " Le Crous (centre régional des œuvres universitaires et scolaires) est saturé de demandes d'aide d'urgence, là aussi il y a de l'attente" continue Pierre.
  

Les demandes d'aide arrivent en plus grand nombre et beaucoup plus vite


L'association étudiante a donc relancé les deux bouées de secours accessibles aux étudiants via la plateforme sos étudiants : cagnotte et parrainage. Et constate que par rapport au premier confinement, les demandes arrivent en plus grand nombre, et beaucoup plus vite.
 


La levée de fonds organisée sur la plateforme leur permet de faire des virements d'urgence de 40 € à 120 € aux étudiants qui en font la demande, en attendant l'aide du Crous. Lors du premier confinement 6 000 € avaient été récoltés et distribués. La nouvelle cagnotte lancée il y a deux semaines s'élève à ce jour à 1 520 €. Leïla, trésorière de l'association, constate que c'est insuffisant pour répondre aux demandes, provenant en majorité d'étudiants étrangers, originaires d'Amérique latine ou d'Afrique du Nord.

Et pourtant, "souvent les étudiants n'osent pas trop demander. La situation est génante pour eux, il y a une forme de pudeur".
 

Le parrainage permet aussi d'offrir ou de bénéficier d'une aide financière, pour l'alimentation ou le logement, mais aussi un soutien moral qui permet de rompre l'isolement souvent rencontré par les étudiants étrangers. "Il y a des parrains qui se sont mis à donner des cours de français aux étudiants étrangers, il y a des liens d'amitié qui se crééent, ça fait plaisir !" constate Pierre Guillaudeux.

 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information