La mission n'est pas impossible, mais presque. La recherche d'un logement étudiant pour la rentrée prochaine s'avère très difficile. Les logements manquent énormément dans la capitale bretonne.
Déjà deux mois qu'Hugo et Ethan font les démarches pour trouver un logement à deux sur Rennes. Et pour l'instant, sans succès. Ces deux jeunes bacheliers normands vont intégrer un BTS dans le commerce et la vente à la rentrée prochaine et n'ont toujours pas dégotté leur futur logement.
"La plupart du temps, cela ne nous convient pas ou bien c'est déjà pris ou on n'a pas de réponse des particuliers que l'on contacte" explique Hugo. "Ou alors c'est trop cher. Ou la seule chose que l'on trouve, c'est des colocations à six alors que nous, on se connait et on voudrait rester à deux, surtout avec le Covid" ajoute son copain Ethan.
"C'est de la folie" selon cette agence immobilière
Et la galère que vivent les deux jeunes Normands, les agences immobilières de la métropole rennaise que nous avons interrogées en voient défiler tous les jours dans leurs locaux. Pour cette agence de Saint-Jacques-de-la-Lande, "c'est une situation inédite, du jamais-vu à ce niveau là". Au mois de juin, l'agence a loué 23 logements alors qu'elle en avait loué 6 l'année dernière à la même époque. Et la situation en juillet est déjà très compliquée explique Julie Le Bourhis, conseillère habitation à l'agence immobilière Century 21 de Saint-Jacques-de-la-Lande. Selon elle, de plus en plus d'étudiants conserveraient leur logement durant l'été de peur de ne pas en retrouver à la rentrée, ce qui accentuerait la pénurie de biens à louer.
Et de donner cet exemple pour montrer que le marché est tendu :
Hier soir, on a mis deux logements à louer, ce matin on avait déjà reçu 30 mails et une cinquantaine d'appels.
Pour cette autre agence du boulevard de la Liberté à Rennes, "c'est de la folie. On n'a plus rien à louer. C'est pire que les années précédentes". Selon ces agents immobiliers, il y aurait moins de biens à louer sur la capitale bretonne. Des biens pourraient être passés sur des plateformes de locations de courte durée, telle Airbnb. Les 70 000 étudiants rennais feraient aussi face à la terrible concurrence de jeunes salariés qui se mettent de plus en plus en colocation.
Des places qui peuvent se libérer auprès du Crous
Le Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous) de Bretagne, lui, ne constate pas de hausse des demandes de logement, mais une stabilité et des demandes mieux ciblées. De plus, alors que le parc du Crous à Rennes comporte 5 000 places disponibles, le campus de Beaulieu voit l'ouverture d'une nouvelle résidence de 265 studios à la rentrée.
Christelle Nihouarn, la directrice du service communication au Crous de Rennes Bretagne, rappelle que ces logements sont réservés aux boursiers. Chaque étudiant peut ainsi faire jusqu'à neuf demandes sur le territoire et donc "par le jeu des désistements, certaines place peuvent se libérer et même être attribuées aux étudiants non-boursier au cours du mois de septembre".
Au-delà du Crous et des agences immobilières, les étudiants ne doivent pas non plus hésiter à se tourner vers les réseaux sociaux ou les sites ou pages Facebook créées pour l'occasion. Il leur est conseillé d'être cependant prudents, car certaines annonces peuvent cacher des arnaques.
Et comme l'originalité et l'audace peuvent payer dans la quête d'un logement, nous relayons cette annonce de Sellam Ruben qui nous a interpellés sur notre compte Twitter.
Attention cependant. Cela ne fonctionne pas à tous les coups.
S'il vous plaît @france3Bretagne venez moi en aide ! #rennes #appartement #etudiantengalere pic.twitter.com/UhoiAzyjIF
— Sellam Ruben (@ruben_sellam) July 27, 2021
Appartement trouvé, cette pancarte m'aura beaucoup servis ! Je recommande cette méthode de recherche !
— Sellam Ruben (@ruben_sellam) July 28, 2021