Trois démissions, deux congés de longue durée... et maintenant trois licenciements. La trentaine de salariés restants du Centre Régional d'Information Jeunesse, situé à Rennes, ont débrayé pour dénoncer "la gouvernance" de l'association.
Une petite estrade, une sono, et un petit concert improvisé après les prises de paroles. Devant la façade de verre du récent bâtiment du Centre Régional d'Information pour la Jeunesse, Alee, habitué de l'opération Quartiers d'été ou des nuits des 4 Jeudis, donne de la voix.
Devant lui, la trentaine de salariés du CRIJ, soutenus par quelques Rennais concernés, font connaître pour la deuxième semaine consécutive leur malaise.
Depuis plusieurs années, ils travaillent "avec une pression maximale". Celle des finances. "Sur le travail que l'on a fait on a réussi à réduire les budgets au maximum" explique Philippe Routeau, salarié et par ailleurs membre du syndicat Uspaoc (Syndicats des Personnels de l'Animation, des Organisations sociales, sportives et Culturelles) CGT 35.
Dans le même temps, trois salariés négocient une rupture conventionnelle de leur contrat. Et deux autres sont en congé, l'un sans solde avec à la clé un projet professionnel, l'autre en congé maternité "qui fait suite à un arrêt de longue maladie". Tous ces départs sont le fait d'"une souffrance au travail" pour laquelle les Délégués du Personnel et l'Inspection du Travail ont été alertés.
Aucune de ses personnes ne sont remplacées à ce jour. Et dernièrement, le Conseil d'Administration a voté trois licenciements pour raison économique. Cela fera dix postes en moins sur 35 salariés au départ. Parmi eux, une chargée de communication, une assistante de direction, un régisseur, un animateur régional, "ce qui créé déjà des difficultés" explique Philippe Routeau, lui même chargé de la médiation culturelle.
Le personnel mobilisé ce mercredi réclame l'arrêt des suppressions de postes et aucun licenciement, la démission du bureau du conseil d'administration, de pouvoir consulter les résultats d'un audit financier commandé par la Région, et une organisation urgente du travail pour 2015.