Jorge Sampaoli aura pour mission de sortir Rennes du marasme. À 64 ans, l'entraîneur argentin au tempérament volcanique a pris officiellement ses fonctions sur le banc du SRFC, 13e de la Ligue 1. "L'équipe est en souffrance" a-t-il dit. "Le club, les supporters, la ville méritent mieux" que ce début de saison
La dernière fois qu’il était venu à Rennes, c’était avec Marseille, et "on n’avait pas passé un très bon moment (défaite 2/0), mais je suis content de revenir ici pour relever un nouveau défi", a dit ce 12 novembre Jorge Sampoli, le nouvel entraîneur du Stade Rennais.
Habitué des mandats plutôt éphémères, puisque ce sera sa 8e équipe en 8 ans, Jorge Sampaoli, passé donc par l’OM, Séville FC ou encore la sélection argentine, a donc officiellement pris ses quartiers sur le banc Rouge et Noir.
Présenté en conférence de presse ce mardi midi, l’entraîneur argentin de 64 ans, sous contrat jusqu'en juin 2026, a expliqué qu’il comptait bien rester un peu.
Sampaoli. "Avant j'avais des ambitions démesurées..."
C’est vrai que par le passé souvent, a dit le coach argentin, "mon niveau d’exigence était tel qu’il devenait trop ambitieux pour les clubs avec lesquels je travaillais. Donc souvent je partais".
"Mais je reconnais que ces ambitions étaient souvent démesurées, inatteignables. Donc, je dois revoir mes ambitions à la baisse pour pouvoir rester un plus longtemps, et c’est ce que je compte faire ici à Rennes".
A Marseille, malgré une 2e place en fin de saison synonyme de Ligue des Champions, Sampaoli avait choisi de partir quelques semaines plus tard parce qu’il estimait de pas avoir les moyens de ses ambitions.
"Le bon expert au bon moment" selon le président du SRFC
À Rennes, pour celui qui sera le premier entraîneur étranger au club depuis Laszlo Boloni il y a quasi 20 ans, le défi qui s’annonce n’a pour l'instant, sur le papier, rien de très grisant.
Avant de revenir jouer dans la cour des grands, il va d’abord falloir sortir la tête de l’eau. 13e au classement de la Ligue 1, très loin des ambitions européennes, le club breton qui s’est séparé jeudi de Julien Stéphan, s’est une nouvelle fois incliné 2/0 à domicile face à Toulouse dimanche.
Pour Arnaud Pouille, le président exécutif du club breton, si Sampaoli a été choisi pour reprendre les rênes, c’est qu’il est "le bon expert au bon moment. On compte sur son expérience, sa vision, son amour du jeu, son attachement au plaisir".
Avec une "équipe en souffrance", de la psychologie pour commencer
Mais à Rennes, l'homme au tempérament réputé volcanique va d’abord devoir faire dans la psychologie.
"C’est vrai qu’aujourd’hui, la situation n’est pas idéale", a reconnu Sampaoli, "ce n'est pas ce que méritent le club, son propriétaire, les supporters, la ville, alors il va falloir prendre un nouveau virage".
"Avec mon staff, on a déjà regardé des matchs, analysé l’équipe, étudié les comportements individuels, et on va préparer les prochaines rencontres en mettant en place petit à petit le jeu tel que je le perçois".
"Mais pour l'instant, l’équipe est en souffrance, il faut comprendre d’où vient cette détérioration du mental, pour restaurer la confiance, la sécurité. Et aider certains joueurs à prendre conscience qu’ils doivent retrouver un élan. Pour que le collectif retrouve de l’énergie, de la sérénité."
Quant à savoir si l’objectif est de revenir d’ici la fin de saison en haut de classement pour accrocher une place européenne, "on n’en est pas là, a dit Sampaoli. La priorité, c’est d’abord redresser la tête".
Mais le premier rendez-vous ne s’annonce pas comme une partie de plaisir. Le 24 novembre, Sampaoli et ses hommes se déplaceront à Lille. Le LOSC est actuellement 4e de Ligue 1.