Les quelques 250 migrants hébergés dans le squat de Pacé près de Rennes, vivent dans l'angoisse d'une expulsion. Le délai de 4 mois, accordé par la justice pour évacuer le squat est arrivé à son terme.
Nuit d'angoisse au squat de Pacé, une ancienne maison de retraite, investie depuis le 6 mai par des familles de migrants d'origine Mongole, Géorgienne, Tchetchène ou Africaine. A partir de 6h ce matin, tous savent qu'ils peuvent être expulsés d'un moment à l'autre par les forces de l'ordre. Le délai de 4 mois accordé par la justice est arrivé à son terme ce 15 novembre. Beaucoup ont fait leurs bagages et sont partis déjà, pour ne pas avoir à vivre la violence d'une évacuation... d'autres rassemblent encore leurs affaires, évacuent leurs meubles, tout ce qu'ils ont pu rassembler pour tenter de recréer un semblant de foyer...
L'attente de l'expulsion : le reportage de Séverine Breton et Thierry Bouilly
Interviews
- Yannick Cottin, Porte parole DAL 35
- Spartacus
- Kheda
- Carole Bohanne, Réseau Education sans Frontières - DAL 35
Parmi ces migrants, de nombreux enfants scolarisés
Otto, jeune collégien, scolarisé aux Hautes Ourmes à Rennes, avait 5 ans quand il a quitté la Géorgie, traversé l'Europe et poursuivi sa scolarité en Espagne. Il a souvent dormi dans la rue avec sa famille avant de trouver un peu de répit en Bretagne. Aujourd'hui, près de 70 enfants, comme lui vivent dans ce squat. de Pacé. Depuis plusieurs semaines des associations tentent de leur faire suivre une scolarité normale...
Ainsi à Rennes, 5 établissements disposent d'une classe d'accueil pour des enfants non francophones. Mais si demain Otto et ses frères sont expulsés que restera-t-il de leurs efforts d'adaption, des prouesses qu'ils réalisent chaque jour avec leur famille pour suivre une scolarité presque normale ?
Si le 115 les ballote d'un hôtel à l'autre, s'ils dorment à nouveau dans la rue, ils ne seront plus des écoliers comme les autres.
La scolarisation des enfants de migrants, le reportage de Marc-André Mouchère et Thierry Bouilly