Le Stade rennais peut-être frustré au retour de Brest en ramenant seulement le point du match nul. Avec un pénalty non sifflé et surtout un but refusé dans la confusion, le club a posé une "réserve technique" sur le résultat. La VAR, l'arbitrage vidéo, pose à nouveau question.
Le président Olivier Létang s'en est longuement expliqué dans un communiqué à l'issue du derby qui a opposé le Stade Brestois qui recevait le Stade Rennais: il est en colère.
En colère contre un arbitre qui ne siffle pas un pénalty alors qu' "il y avait faute", et qu'"à aucun moment il y a eu consultation du VAR".
Le VAR à nouveau au centre d'une longue phase de confusion, à partir de la 65ème minute, lorsqu'une déviation de Raphina ouvre le score pour Rennes, alors que le gardien brestois Gautier Larsonneur est au sol, telescopé par un coéquipier.
Un but validé par l'arbitre Clément Turpin, qui avait tardé à siffler après le choc entre les deux joueurs, "après échanges avec ses collègues qui avaient les images" précise Olivier Létang.
Mais face aux réclamations des joueurs brestois, qui refusaient de reprendre la partie, durant une dizaine de minutes de confusion, Clément Turpin décide d'aller voir lui-même les images, puis annule le but.
On ne peut plus continuer comme ça. Nous sommes les cobayes d’un système incompréhensible
"L’arbitre est revenu sur une situation qu’il avait mesurée et partagée. C’est forcément particulier, quelque chose que je n’avais jamais connu" écrit Olivier Létang, qui "se pose des questions par rapport à des décisions arbitrales particulières".
"Cela veut dire quoi ? La prochaine fois qu’une décision ne nous est pas favorable, on n’engage pas ? Au-delà du Stade Rennais F.C., ce sont des situations que l’on ne peut pas revoir cette saison" poursuit le président du club rennais, déplorant que sur les derniers matchs, "déjà 5 points perdus par le stade rennais à cause de la vidéo...".
"On est frustrés, déçus, car il y a de l'incompréhension totale sur la séquence de la 65e minute de jeu (...) Je ne sais pas ce qui s'est passé, peut-être qu'il y a eu la pression des joueurs brestois, et il est revenu sur sa décision", a déclaré l'entraineur de Rennes Julien Stéphan en conférence de presse.
Autre son de cloche de la part d'Olivier Dall'Oglio, le coach brestois: "Peut-être qu'on aurait pu éviter tous ces palabres si on était allé voir ce qui s'est passé: il y a eu une poussette sur Castelletto, qui vient percuter son gardien. Les joueurs s'arrêtent complètement, ils n'ont pas pu inventer qu'ils avaient entendu un coup de sifflet".
"Est-ce que la VAR a fait son boulot ?", a ajouté Dall'Oglio. "Je comprends le problème, mais on a la VAR. Les gars qui sont dans la régie ont 4-5 caméras pour voir la faute. Donc comment on n'a pas vu cette faute, c'est la première chose. M. Turpin n'a pas été vraiment aidé. Ça crée une polémique. Mais s'il y avait eu but, et qu'il avait été validé, cela aurait été grave aussi".