La juridiction interrégionale spécialisée juge, depuis ce lundi 29 janvier 2024, 18 ressortissants albanais soupçonnés d'appartenir à un vaste réseau "très organisé" qui écoulait des dizaines de kilos d'héroïne à Rennes, Saint-Malo et Nice. Le procès va durer jusqu'au 9 février.
Depuis ce lundi 29 janvier 2024, le procès d'un important trafic de stupéfiants s'est ouvert devant la juridiction interrégionale spécialisée, à Rennes.
Sur les18 ressortissants albanais soupçonnés d'appartenir à un réseau qui agissait à Rennes, Saint-Malo et Nice, seuls 13 se présentent à la barre pour ce premier jour d'audience - les cinq autres font l'objet d'un mandat d'arrêt international. "C'est un gros dossier avec des enjeux importants et des quantités de drogue importantes, explique l'avocat d'un des prévenus, Thomas Koukezian. L'enjeu principal est de savoir qui est à la tête de ce réseau, qui a quelque chose à se reprocher, sachant que certains ne reconnaissent pas les faits. Mon client en conteste une partie".
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10 kilos d'héroïne par voyage
Ce procès, qui va durer jusqu'au 9 février, devra donc déterminer les responsabilités de chacun dans cette affaire mise en lumière par une enquête de longue haleine entamée en 2018. Laquelle a démontré l'existence d'un réseau très organisé "et clanique". Les prévenus se rendaient aux Pays-Bas pour s'approvisionner en héroïne, acheminant dix kilos par voyage qu'ils écoulaient ensuite à Rennes, Saint-Malo et Nice.
17 personnes seront arrêtées en Ille-et-Vilaine et dans les Alpes-Maritimes en mars 2021. Des armes de poing, des stupéfiants, de l'argent seront ainsi saisies lors des perquisitions.
Un dossier tentaculaire que la juridiction interrégionale spécialisée va devoir démêler. "Il manque des pièces au puzzle" souligne encore Thomas Koukezian. Le procès se poursuit ce mardi 30 janvier. Les prévenus encourent jusqu'à 10 ans de prison.
(Avec Antoine Calvez)