Alerte à la bombe : un adolescent originaire de Laval mis en examen pour des centaines de fausses alertes

Le Procureur de la République de Rennes a annoncé ce jeudi qu'un adolescent de 14 ans, originaire de Laval, a été mis en examen pour au moins quatre alertes à la bombe à Rennes. Il encourt jusqu'à 7 ans d'emprisonnement.

Un mineur "originaire de Laval, né en 2010 et scolarisé en classe de 4ème" a été interpellé et identifié dans le cadre de l'enquête sur les alertes à la bombe qui ont touché le territoire ces dernières semaines. Le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, précise que le jeune homme est soupçonné notamment d'alertes à la bombe "en gare, à l'INSA", mais également "à l'aéroport" de Rennes, ainsi qu'à l'aéroport de Hyères-Toulon. Des faits qu'il aurait commis entre le 28 décembre 2023 et le 10 janvier 2024. Par ailleurs, le magistrat estime que "plusieurs centaines de fausses alertes sur tout le territoire national (notamment au préjudice d’aéroports, tribunaux, universités …) pourraient être imputées à ce mineur".

Alertes à la bombe à l'INSA, la gare et l'aéroport de Rennes

Le jeune homme a été conduit ce jeudi matin au tribunal de Rennes où il a été présenté au magistrat instructeur. Le jeune Lavallois est mis en cause pour "divulgation d'information fausse afin de faire croire à une destruction dangereuse""menace de mort avec ordre de remplir une condition", "menace de mort matérialisée par écrit" et "tentative d'extorsion par violence, menace ou contrainte." Des qualifications qui font encourir la peine de sept ans d'emprisonnement. 

"Un jeu"

Dans le cadre de la commission rogatoire délivrée par le magistrat instructeur, plusieurs membres d’une même famille (2 parents et 2 enfants) domiciliée à Laval ont été interpellés et placés en garde à vue. L'un des enfants de la famille a reconnu être auteur de nombreuses alertes à la bombe sur l’ensemble du territoire national. Il a avoué avoir agi par "jeu", sans aucune considération politique ou religieuse.

Mis hors de cause, ses parents et son frère étaient remis en liberté le 16 janvier en fin de journée.

Il utilisait un VPN étranger 

Le mis en cause utilisait un VPN étranger. Malgré tout, les policiers sont parvenus à l'identifier, par leurs investigations techniques et en activant une coopération internationale.

Ce mineur, qui "paraît souffrir de troubles importants de la personnalité", a été conduit ce matin au tribunal de Rennes où il est en cours de présentation au magistrat instructeur.

Le procureur de la République de Rennes a tenu à "saluer le travail très important et efficace conduit par ce service de police qui atteste de la détermination mise pour identifier les auteurs de ces faits. En effet, ce type de menace particulièrement inacceptable constitue une atteinte grave à la tranquillité publique et conduit à mobiliser d’importants services de police ou de gendarmerie au préjudice d’autres missions, et présente au surplus un caractère particulièrement anxiogène dans le contexte très réel de menace terroriste que nous connaissons".

Ce mis en cause est la quatrième personne identifiée s’agissant des faits commis sur le ressort du tribunal judiciaire de Rennes, deux mineurs l’avaient été s’agissant des fausses alertes des 19 septembre à la cité scolaire Ozanam et du 4 décembre au lycée de Bréquigny et un majeur l’a été pour celle du 29 octobre à l’école primaire d’Iffendic.  

 

 

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