Un lycéen de 15 ans a été interpellé et mis en examen, notamment pour menaces de mort, suite à l'envoi d'un mail au proviseur du lycée Bréquigny à Rennes, revendiquant la pose de plusieurs bombes. Il sera jugé le 9 février 2024.
Le lundi 4 décembre à 22h38, le proviseur du lycée de Bréquigny à Rennes réceptionnait sur sa messagerie professionnelle un mail de menaces revendiquant la pose de plusieurs bombes.
Le plus grand établissement secondaire de Bretagne avait été évacué jusqu'à la levée de doute, le 5 décembre à 8h.
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Un mineur de 15 ans identifié et interpellé
Le procureur de la République de Rennes avait alors ouvert une enquête confiée à la Division de lutte contre la criminalité organisée et à l’antenne Office anti-Cybercriminalité (Ofac). Celle-ci a permis d'identifier un mineur âgé de 15 ans, scolarisé en seconde dans ce même lycée, comme pouvant être l'auteur du message.
Il était interpellé à 11h20 le 6 décembre 2023 et a reconnu spontanément les faits.
Des consultations de vidéos de Daesh
Selon les informations du parquet, "la perquisition opérée à son domicile permettait la saisie d’un smartphone, d’un ordinateur et d’une clé USB qui étaient tous trois analysés. L’exploitation de ces supports numériques confirmait les aveux initiaux et mettait en évidence de nombreuses consultations d’un site diffusant notamment des scènes de décapitation perpétrées par Daesh. L’installation spécifique de VPN pour commettre les faits était également confirmée".
Il explique avoir voulu "éviter un cours de français"
L'adolescent a nié toute adhésion à l'islam radical et a justifié son geste par "sa colère suite au refus de sa mère d’accepter un changement d’orientation dans sa formation et sa volonté d’éviter un cours de français où ses résultats sont médiocres".
7 ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende
L'adolescent sera jugé le 9 février 2024 pour "menace de mort à l'encontre d'un chargé de mission de service public, commise en raison de la race, l'ethnie, la nation ou la religion et pour divulgation de fausses informations afin de faire croire à une destruction dangereuse".
Il encourt 7 ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende.
85 fausses alertes à la bombe recensées par le parquet de Rennes
Au total, 85 fausses alertes à la bombe ont été recensées depuis le 19 septembre 2023, sur le ressort du parquet de Rennes, pour l’essentiel dans des établissements scolaires, dans des cinémas ou à l’aéroport.
Trois personnes ont été interpellées pour trois de ces alertes.