L'exposition "Aérosol, une histoire du graffiti" propose une plongée dans l'univers de cet art de la rue, des années 60 à nos jours. À découvrir jusqu'au 22 septembre au musée des Beaux-Arts de Rennes.
La bombe aérosol constitue une petite révolution dans le monde de l’art. Elle est devenue l’outil de prédilection de toute une génération d’artistes.
Plongée dans l’univers de cet art populaire, avec cette histoire du graffiti écrite sur les murs du musée des Beaux-arts de Rennes, qui attire un public enthousiaste, ému par cette rétrospective, "ça me parle beaucoup, j'ai grandi avec..." relate ainsi un visiteur, quand une autre apprécie la scénographie pour présenter cet art, qui la fait "vibrer", dit-elle.
Un vrai mouvement artistique dans sa diversité et dans sa profondeur historique.
Jean-Roch Bouillerdirecteur du Musée des Beaux-arts de Rennes
Sur les murs des villes, le graffiti s’utilise comme moyen de protestation. The Clash, mythique groupe britannique, s’en est emparé, tout comme d’autres artistes punk rock. Et ils ne seront pas les seuls, cet art, est aussi intimement lié à la culture rap et Hip Hop. "Il y a une multitude de formes d'expressions artistiques, présentes dans l'exposition et juxtaposées, décrit Jean-Roch Bouiller, le directeur du Musée des Beaux-arts de Rennes. Elles permettent de comprendre que c'est un vrai mouvement artistique dans sa diversité et dans sa profondeur historique."
Quand la protestation s'écrit sur les rames des trains ou des métros
Un mouvement artistique qui brave les interdits. Une large partie de l’exposition est consacrée à sa présence sur les rails. "On a ici une rame de métro, indique encore le directeur du musée, celle de la ligne 13 à Paris, peinte par Sydney (l'animateur de radio/TV), qui a joué un rôle essentiel dans l'histoire du graffiti. Et là, il fait un clin d'œil à la culture populaire avec le personnage de Dark Vador, qui conduit cette rame de métro."
Une déclinaison en Bretagne
Le graffiti a aussi trouvé un écho en Bretagne. Slogans, pochoirs, tags ou fresques naissent au fil du temps sur les murs de Saint-Malo, de Brest ou de Quimper. Le graffiti n’a pas fini de faire parler de lui.
L'exposition, construite en partie grâce aux collections du Mucem à Marseille et grâce également à l'association rennaise Teenage Kiks, est à découvrir jusqu'au 22 septembre au musée des Beaux-Arts de Rennes.
(Avec Inès Tayeb)