Atteint de sclérose en plaques, il va porter la flamme olympique grâce à un exosquelette : "cette assistance technologique révolutionne ma vie"

Géraud Paillot est l'un des 173 porteurs de la flamme olympique en Ille-et-Vilaine. Ce 1er juin 2024, à Saint-Malo, il s'élancera "avec fierté", dit-il, harnaché dans une carapace de haute technologie.

En même temps que la flamme olympique, qu'il portera haut et fier le 1er juin 2024 à Saint-Malo, Géraud Paillot veut aussi "porter un message d'espoir". Cet homme de 54 ans, atteint de sclérose en plaques, va devoir parcourir 200 mètres en 4 minutes. Un défi car son corps, sous les assauts de la maladie, lui échappe parfois. "D'un jour à l'autre, je ne sais pas dans quel état de santé je peux être" précise-t-il.

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C'est donc grâce à un exosquelette que Géraud marchera, l'esprit tranquille, ce samedi. "Je serai sécurisé pendant tout le relais de la flamme et même après. Cette assistance technologique révolutionne ma vie, s'enthousiasme-t-il. Cela me permet de faire des choses qui, en temps normal, ne me sont pas accessibles".

Toujours plus loin

Participer à cet événement est, comme il le souligne "une chance inouïe, incroyable, magique". Géraud ne manque pas de qualificatifs pour décrire sa joie. D'autant que depuis 20 ans et le diagnostic de sclérose en plaques, il n'a cessé de repousser ses limites en se lançant dans de multiples aventures sportives.

À son actif : cinq triathlons longue distance réalisés en cinq jours, le championnat du monde de nage hivernale en Estonie en 2023 - où il a décroché quatre médailles d'or en paranatation -, des épreuves en kayak. "Et là, la flamme olympique !" sourit l'athlète malouin qui sera accompagné de sa fille, Solène.

Géraud Paillot a testé l'exosquelette pour la première fois au mois d'octobre dernier, dans le centre de rééducation du pôle Saint-Hélier à Rennes. Ce robot connecté aux mouvements des jambes, grâce à des capteurs truffés d'intelligence artificielle, "fait corps avec le patient, explique Alexandra Rouxel, la kinésithérapeute qui supervise la préparation. On lui a appris à s'en servir, à le mettre et le retirer. On l'entraîne depuis trois semaines pour ce relais de la flamme. L'exosquelette fonctionne un peu sur le principe du vélo électrique : c'est le patient qui initie le mouvement et la machine sert d'assistance pour faciliter la marche".

"Le champ des possibles"

La flamme olympique, "un sacré symbole" pour celui qui se plaît à défendre les valeurs du sport, du dépassement de soi et du "tous ensemble", ainsi qu'il le raconte. "En plus, c'est la flamme des JO pour les valides, relève-t-il. C'est le plus beau message d'inclusion que l'on puisse avoir".

Géraud rêve aussi qu'un jour, bientôt, l'exosquelette sera à la portée de "tous les malades". "Pour vivre beaucoup plus facilement la vie que l'on a envie d'avoir. Sans limites, ajoute-t-il. Cette technologie rouvre le champ des possibles que la maladie avait fermé".

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Ce 1er juin, dans les rues de Saint-Malo, la flamme à bout de bras, le corps en mouvement, il savourera l'instant. "Un honneur" souffle-t-il avant de retourner à sa préparation.

Suivez le parcours de la flamme sur la chaîne France TV Paris 2024

(Avec Klervi Dalibot)

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