Les marins français du Condor Rapide sont au chômage technique, mais ne bénéficient pas du chômage partiel car ils dépendent du droit de Guernesey. Le bateau de Condor Ferries assure les liaisons entre Saint-Malo et les îles anglo-normandes, mais les rotations sont stoppées à cause du Covid-19.
Une trentaine de marins français travaillent sur le Condor Rapide de Saint-Malo.
Covid oblige, Condor Ferries a dû interrompre les liaisons entre la Cité Corsaire et les îles anglo-normandes et a donc placé ses salariés en chômage technique.
Si une trentaine d'entre eux sont français, leur contrat de travail dépend du droit de Guernesey.
En clair, ils ne cotisent pas pour l'assurance chômage.
Ces salariés paient leurs impôts en France
La CGT des marins du Grand Ouest tente de leur venir en aide et rappelle que "ces salariés paient leurs impôts en France et sont affiliés à l'ENIM"(sécurité sociale des marins).
"On aimerait donc un accord avec le gouvernement de Guernesey", indique Stéphane Leverger, secrétaire général du syndicat qui a ausi interpellé Olivier Véran, le Ministre des Solidarités et de la Santé, ainsi que la Brittany Ferries qui a racheté Condor en mars dernier.
Un sac de noeuds
Selon l'élu syndical, Guernesey a bien mis en place une couverture à 80% des salaires, mais là non plus, les salariés de Condor ne seraient pas éligibles. Un sac de noeuds.
La CGT des marins dénonce aussi la tentative de la compagnie de modifier les contrats de travail, "un avenant pour que les salariés ne touchent que 50% de salaire durant la durée de l’arrêt des rotations".
Pour le moment, les courriers adressés il y a deux semaines restent sans réponse.
La Brittany Ferries nous a fait savoir par son service de communication que la direction de la compagnie ne souhaitait pas s'exprimer sur le sujet pour le moment.
Nous restons dans l'attente d'une réponse à notre sollicitation chez Condor.