"Il a fait son Max" : Le malouin Maxime Sorel boucle son premier tour du monde et finit 10ème du Vendée Globe

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Ce samedi 30 janvier, à 4 heures 50 minutes 15 secondes, Maxime Sorel a franchi la ligne d’arrivée des Sables d’Olonne après 82 jours, 14 heures, 30 minutes et 15 secondes de mer. Objectif atteint pour le skipper de Saint-Malo qui désirait avant tout « boucler son tour du monde ».

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"Je savais en partant que j'avais une mission importante : finir. Mais finir ce Vendée Globe avec ce bateau qui a effectivement eu pas mal de déboires sur d'autres courses, c’est génial." Pendant ses 82 jours de mer Maxime Sorel a beaucoup écrit, beaucoup communiqué, et à l'arrivée il est ravi de partager encore l'expérience extraordinaire qu'il vient de vivre.

Franchir la ligne avant la tempête Justine, le pont fissuré, jusqu'au bout il lui aura fallu relever des défis pour boucler son premier tour du monde.

"Les dernières 72h, c'était une course contre-la-montre. J’ai pris seul la décision de passer devant cette dépression. La direction de course m’a averti que c’était chaud, qu’il allait y avoir beaucoup de vent et de mer, que ça allait être compliqué de passer la ligne et de rejoindre le chenal. Il y avait beaucoup de choses qui faisaient que je devais attendre, mais je voyais que ça passait, j’avais envie d’arriver aussi. J’ai mis toutes les choses sur la table, et je me suis dit “ J'y vais”... et je suis là ! "

Dès le départ le skipper malouin de  34 ans y va à fond. C'est son tempérament. Il prend même la tête de la flotte au deuxième jour et est leader à huit reprises. 

Une épreuve d'endurance, sur tous les plans


Dans les mers du Sud il découvre le froid qui ronge, le vent et la mer enragés. "On m’avait dit que le grand Sud était gris, froid, humide, mais pas que la mer était défoncée comme ça ! "

Et comme tous les skippers engagés dans cette course folle, il n'échappe pas à la maxime chère au double vainqueur du Vendée Globe Michel Desjoyeaux : "une emmerde par jour ". Pour Max il faudra par exemple monter au mât sous 18 nœuds de vent et passer neuf heures non-stop pour réparer deux grandes déchirures sur ses voiles d’avant.

La peur, l'euphorie, et l'ennui

En évoquant ses premiers souvenirs la terre à peine retrouvé, Maxime Sorel mesure à quel point il aura appris, mais aussi qu'il lui reste encore à digérer l'aventure pour en apprendre davantage.

Il s'est confronté à des émotions extrèmes, et parfois inattendues : "J’ai fait des surfs à 29,7 nœuds. Quand tu t'arrêtes dans le bas de la vague, tu sens que le bateau craque. J'ai connu un départ à l'abattée, j’ai cru que c’était la fin. Je pensais que le mât allait casser." Et puis passé l’équateur, quand il se retrouve cinq ou six jours sur le même bord, il découvre l’ennui : "ce stade, je l’ai appelé "le 4ème cap". C'est celui de l’intérieur"

Une période qu'il met à profit pour l'introspection, la réflexion.

La fin de course l'a replongé dans l'action toujours à fond, et le bilan est encore partiel : "J’ai perdu du poids, je n’ai plus de mollets, c’est hallucinant ! Mais il faut que je prenne du recul, que je me refasse la course pour savoir comment j’ai changé. "

Rendez-vous dans 4 ans 

"C’était mon premier et je pense que l’avenir est clairement sur les foilers, peut-être différemment, la classe IMOCA y travaille. Ce serait bien de réussir à limiter les budgets. Moi, je n’irai pas vers un bateau extrême. Il faut finir le Vendée Globe pour faire une bonne place. Il faut surtout savoir pallier les avaries."

" Nous ne sommes pas nombreux dans l’équipe, nous n’avons pas beaucoup de moyens. On est allé rêver une première fois autour du monde. J’ai envie d’aller faire plus, j’aime la compétition, j’aimerais être au contact des bateaux de devant. Je serai au départ du Vendée Globe 2024 avec un bateau à foils. On a le souhait de continuer ensemble, on a un magnifique dragon dans les voiles pour vaincre la mucoviscidose."

 

 

 

 

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