Élèves et personnels du collège de Tinténiac (Ille-et-Vilaine) sont inquiets. Plusieurs individus viennent de nuit avec un engin de chantier pour commettre des dégradations importantes dans l'établissement. Les faits se sont produits deux fois, d'abord le lundi 11 décembre puis ce lundi 18 décembre.
Mais qui en vaut autant au collège Saint Joseph - La Salle de Tinténiac ? Cette petite ville tranquille entre Rennes et Saint-Malo s’interroge. Par deux fois un engin de chantier a forcé l’entrée du collège privé de la commune. “Ils ont défoncé le portail de l’école” lâche Mme Péron. “La première fois l’engin de chantier s’est ensuite écrasé contre un énorme arbre de la cour” assure la directrice de l’établissement scolaire, “mais ce lundi, l’engin de chantier a été utilisé pour écraser deux bâtiments préfabriqués”.
Deux classes en préfabriqués écrasées
Les élèves du collège n’en reviennent pas. “Venir faire des drifts dans l’école, c’est n’importe quoi” souffle un élève. Les traces des dérapages sont encore visibles sur le terrain de foot de l’école dont l’un des buts est au sol, écrasé par les roues volumineuses de l’engin de 30 tonnes.
Le fameux engin de chantier est une chargeuse. Une machine montée sur d’énormes pneus qui est utilisée lors des terrassements ou d’extraction de terre. L’engin est le même qui a été utilisé lors des deux dégradations du lundi 11 décembre et du lundi 18 décembre à deux heures du matin à chaque fois.
Le même engin de chantier pour les deux dégradations
Par deux fois, la chargeuse a été volée à la carrière du groupe Pigeon à Guipel. “À chaque fois, ils ont cisaillé notre grillage puis ils sont partis avec l’engin en écrasant notre portail sécurisé” nous a témoigné Mathieu Civi, le propriétaire du site industriel.
Après le vol de l’engin de chantier, la folle équipée se lance pour une heure de route avant de rejoindre leur cible, le collège de Tinténiac. La carrière et le collège sont éloignés de 15 kilomètres. “Avec un engin de ce type, il faut une bonne heure pour faire le trajet” assure Mathieu Civi. “Cet engin avec son godet chargeur n’est pas fait pour faire de la route”.
Avec un engin de ce type, il faut une bonne heure pour faire le trajet.
Mathieu Civi, propriétaire de la chargeuse
La première fois, la chargeuse avait été abandonnée contre l’arbre de l’école. L’engin avait été ensuite reconduit à la carrière de Guipel. Mais cette fois, la chargeuse a disparu.
Trois silhouettes visibles sur la vidéo
Le collège et la carrière disposent d’images de vidéosurveillance. “Lundi 11 décembre, sur les images on voit trois silhouettes” précise la directrice du collège de Tinténiac. Mais lors de la deuxième intrusion “on ne voit pas le chauffeur. Personne n’est sorti du véhicule” affirme Mme Péron qui a visionné les trois minutes de vidéo remises aux enquêteurs.
L’établissement scolaire a porté plainte pour les deux actes de dégradation. “Nous avons juste envie de retrouver une vie normale” soupire la responsable de Saint Joseph.