Nous anti-gaspi. La petite épicerie qui monte, qui monte

A La Richardais, près de Dinard, l'enseigne Nous Anti Gaspi lance un service de traiteur. Trois ans après la création de cette enseigne qui lutte contre le gaspillage alimentaire, rien ne semble pouvoir arrêter la start-up, qui vise 50 magasins en 2024.

Mais jusqu’où ira-t-elle ? Lancée en mai 2018 avec l’ouverture d’un premier magasin à Melesse, l’épicerie Nous anti Gaspi égraine. Trois ans après le lancement de l’enseigne, on compte déjà 20 magasins, dont neuf en Bretagne. Le reste se situant dans le grand quart Nord-Ouest de la France.

"On mise sur l’ouverture de 10 magasins par an. L’objectif est d’atteindre 50 magasins en 2024", sourit Anthony Mauduit.


Cet ancien directeur de fast-food a pris les rênes de l’antenne ‘"Nous anti Gaspi" de la Richardais, près de Dinard, en Ille-et-Vilaine. Un concept qu’on pourrait résumer simplement par "tout mettre en œuvre pour moins gaspiller".

Vive la courgette tordue

Fort du constat que 10 millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année et que 10% de la production est écartée des réseaux traditionnels, Vincent Justin et Charles Lottman ont inventé cette enseigne. Finis les tomates tordues ou les yaourts encore consommables qui terminent à la poubelle.

12 tonnes de produits écoulés chaque semaine

"Dans la grande distribution, les produits doivent arriver au moins 21 jours avant leur date de péremption, explique Anthony Mauduit. Nous, on les accepte à 7 jours."

Nous Anti Gaspi écoule 12 tonnes de produits par semaine. Proche de la date de péremption, emballage passé de mode, pomme pas assez ronde, courgette tordue... Mais l’enseigne tient aussi à limiter les emballages et propose des produits en vrac.

"Ça, c’est du Saint-Nectaire qui a perdu son label parce qu’on y a prélevé un échantillon pour des tests", illustre Anthony Mauduit.

J’ai redécouvert le goût des pommes.

Michèle, cliente.

La marque annonce vendre environ 20% en deçà du prix du circuit traditionnel de la grande distribution. Dans le rayon fruits et légumes, Michèle choisit consciencieusement ses courgettes, ses pommes. Et tant pis si elles ne répondent pas aux canons de la beauté.

Elles viennent de producteurs locaux et ravissent ses papilles : "J’ai redécouvert le goût des pommes", sourit la Dinardaise.


Même son de cloche, un peu plus loin. Régine et sa fille tiennent un salon d’esthétique dans la zone commerciale, à deux pas du magasin Nous Anti Gaspi. Elles sont venues faire leurs courses pendant leur pause-déjeuner. "Je viens toujours ici faire mes courses, commente Régine, en remplissant son sac de courgettes. Les produits sont bons et pas chers, tout ça, ça compte…"

Et c’est vrai qu’à 1.40€ le kilo de poireaux bio, il est difficile de résister.  

Installé dans une zone commerciale, le magasin profite des "locomotives comme Lidl ou Biocoop implantées à côté", ajoute Anthony Mauduit.

C’est justement par hasard en fréquentant les enseignes voisines, que Béatrice a découvert cette nouvelle épicerie. "J’ai fait mes courses et maintenant je vais manger sur place, se réjouit-elle. C’est super bon et ce n’est pas cher."

La nouveauté : des plats préparés

Manger sur place ou emporter son plat, c’est la nouvelle piste explorée par la start-up Nous Anti-Gaspi depuis l’été 2021. La Richardais est la première en France à proposer ce service. Olivier Richer y cuisine entre 100 et 120 barquettes par jour.

"Aujourd’hui j’ai préparé du pilon de poulet rôti aux herbes avec des pommes de terre et des carottes. J’ai aussi du filet mignon avec des courgettes et des champignons, avance cet ancien restaurateur. Je travaille avec les produits du magasin et ceux de notre centrale d’achat."

"On développe les repas sur commande, enchérit Anthony Mauduit. On a fourni un repas pour 80 personnes dernièrement."

Objectif : les centres-villes

Avec 1 500 passages hebdomadaires par magasin et une clientèle fidèle, l’enseigne a trouvé un créneau porteur et utile à tous. De nouveaux magasins ouvrent dans la région parisienne ces jours-ci.

Deux autres magasins devraient suivre dans l’Ouest : l’un à Nantes, l’autre à Rennes. Mais cette fois, ce sont les centres-villes qui sont visés.

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