Saint-Malo, destination très prisée par les touristes, doit faire face de plus en plus au phénomène des locations de courtes durées du type Airbnb. Ce jeudi 17 juin, le conseil municipal a donné un tour de vis avec une délibération encadrant plus strictement cette pratique.
L'objectif de cette délibération du conseil municipal malouin est de mieux encadrer ces locations de logements meublés, particulièrement ceux qui ne sont dédiés qu'à cette activité. Il faut dire que le phénomène a explosé ces dernières années, provoquant la mobilisation de certains habitants dont le collectif "Saint-Malo, j'y vis..j'y reste".
Impacts sur la ville et ses résidents
Avec une augmentation de 24% entre 2018 et 2019, la cité corsaire est l'une des villes françaises les plus impactées par ces pratiques locatives. Avec pour conséquence une flambée des prix de l'immobilier, la désertification de certains quartiers, l'impossibilité pour les jeunes de trouver une location à l'année à prix raisonnable et des nuisances (bruit, hygiène, insécurité) subies par les résidents malouins.
A compter du 1er juillet, de nouveaux critères vont donc être mis en vigueur sur la commune dans ce domaine.
En plus des dispositifs déjà en place, nous avons décidé d'un quota de logements éligibles à la location de courte durée en fonction des quartiers de la ville. Nous limiterons aussi à un logement par propriétaire éligible à la location ou au meublé touristique.
Il y aura 4 zones sur la ville avec différents quotas dont le plus sévère intra-muros avec un plafond de 12,5% de logements pouvant être mis en location.
La décision de la ville va dans le bon sens même si ça arrive un peu tard. Nous voulions des modalités plus dures pour réduire les Airbnb. Aujourd'hui, on en compte 2500 à Saint-Malo. La ville prend des mesures pour arriver à un statut quo, nous on pense qu'il fallait réduire plus ces locations pour permettre à des résidents de vivre à l'année, réduire les nuisances et les conflits de voisinages.
Un agent pour contrôler les locations
Les propriétaires doivent normalement déclarer en mairie l'usage de leur logement mis en location pour ce type de prestation commerciale. La ville va veiller au grain avec la création d'un poste d'agent assermenté au sein du service d'urbanisme pour effectuer des contrôles réguliers et vérifier que les loueurs sont bien enregistrés en mairie. Le montant des sanctions pourra atteindre 50 000 euros.