Le comité régional du tourisme a constaté un recul de la présence britannique en Bretagne cet été, selon un premier bilan de la saison. Une confirmation des craintes des conséquences du brexit, et de la dévalorisation de la livre, que l'on a pu constater à Saint-Malo.
La clientèle britannique représente près d’un tiers de la clientèle étrangère en Bretagne. Pour cette première saison estivale pleine après le brexit de juin 2016, les acteurs régionaux du tourisme ont scruté de près les tendances de 2017.
Et ce qui était à craindre se retrouve dans les premiers chiffres d’un pré-bilan du comité régional du tourisme, et le ressenti des acteurs.
La Britanny ferries, qui effectue des liaisons régulières avec le Royaume-Uni, a constaté une baisse de 5% de son trafic passager transmanche.
« Depuis le brexit je pense que la fréquentation de britanniques a baissé de 10 à 15% » estime un restaurateur de Saint-Malo intra-muros, « par contre le pouvoir d’achat est toujours très important ».
La clientèle britannique a coutume d’effectuer des séjours plus longs que la moyenne, et de dépenser d’avantage. Pour le moment, la dévaluation de 15% de la livre sterling par rapport à l’euro ne semble pas encore porter à conséquence.
« Pour l’instant, ce n’est pas encore beaucoup plus cher » constate une touriste britannique, « plus tard peut-être ».
Des offres commerciales ont pris soin de rassurer cette clientèle britannique, en amortissant les effets du brexit.