Le maire de Saint-Malo a décidé d'imposer le port du masque dans quatre rues de la ville les week-ends et jours fériés. La mesure court jusqu'au 2 juin et est plutôt bien reçue par les nombreux visiteurs.
"Dans cette zone, le port du masque est obligatoire". Dans les rues de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), de larges banderoles affichent la couleur et la nouvelle mesure prise par le maire, Claude Renoult. A compter de ce 21 mai, un arrêté municipal impose en effet le port du masque intra-muros dès l'âge de 11 ans, entre 11 h et 18 h, jusqu'au 2 juin, les week-ends et jours fériés. Quatre rue sont concernées : rue Porcon, rue Saint-Vincent, place du Pilori et rue de la Vieille Boucherie.
"Entre vous et moi, un mètre à chaque fois"
Sur place, un crieur public scande les consignes.
Marteler le message
Pour ce premier jour, la police est visible. "C'est surtout une journée pédagogique, on va être présents, réexpliquer les gestes barrières", précise Patrice Poirier, directeur de la police municipale. "Il faudra aussi rappeler qu'il ne faut pas jeter les masques n'importe où, pour ne pas qu'ils jonchent les rues et les trottoirs." La prévention d'abord, puis viendront les sanctions. 38 euros d'amende à celle ou celui qui ne respecterait pas les consignes.
La plupart des visiteurs a prévu le coup et est équipé. La mesure est bien accueillie : "La distanciation sociale ne peut pas forcément être respectée et Saint-Malo attire pas mal de monde. On pense que c'est quand même assez nécessaire, pour respecter les autres" remarquent Quentin et Nolwenn venus de Saint-Alban (22). "De toute façon, les masques on les a toujours sur nous maintenant."
Nelson approuve aussi, le masque dans la poche : "Dans les endroits prisés, très fréquentés, je pense que c'est nécessaire. Dans les endroits où il y a du passage, c'est essentiel, de respecter les restrictions, pour l'intérêt général."
Le maire justifie sa décision, après avoir fait le constat d'une forte fréquentation le week-end dernier. Il veut que cette dernière se déroule dans "des conditions sanitaires optimisées". "On a échangé avec les commerçants. Même si c'est une contrainte, c'est aussi montrer le sérieux avec lequel on gère la crise."Je ne veux pas avoir à me retrouver dans la situation d'avoir un foyer de contamination qui démarre de Saint-Malo. Ce serait catastrophique. Claude Renoult, maire de Saint-Malo
"Il ne s'agit pour moi de limiter la liberté de nos concitoyens. On a bien regardé les choses, pour cibler les zones à risques", insiste-t-il.
Sur les marchés malouins, le port du masque est déjà obligatoire.Je trouve difficile cette ligne de crête entre redémarrer l'activité et en même temps garantir la sécurité de nos concitoyens
Concernant les plages, Claude Renoult espère ne pas avoir à les fermer. La commune en compte 19.