Des petits boîtiers discrets filment toutes les interventions des policiers municipaux. Une expérimentation nationale qui vise à garantir les droits des administrés, comme des agents.
"Bonjour, je dois vous informer que vous êtes filmés"... cette phrase, dans la bouche d'un agent de la police municipale de Saint-Malo, est devenue rituelle.Car le petit boitier noir clipsé au gilet pare-balles est discret, et il ne s'agit pas de filmer une intervention à l'insu des personnes. Bien au contraire, cette caméra permet non seulement d'enregistrer les preuves d'une infraction, mais également d'apaiser les rapports.
"Les gens savent qu'ils sont filmés, et le policier également, donc ça l'oblige à avoir un comportement déontologique" estime Claude Renoult, le maire de Saint-Malo, "et en face cela incite à un comportement plus civilisé"
De retour au poste, seul le directeur de la police municipale dispose des codes qui permettent de lire les images, qui ne peuvent être ni effacées, ni modifiées par les agents.
"Dans le cas d'une procédure d'outrage ou de violence à agent, les faits sont très souvent contestés" explique Jean-Pierre Colin- Lalu, le directeur de la Police Municipale de Saint-Malo, "cette caméra permettra d'apporter au magistrat des preuves irréfutables".
L'expérimentation va durer jusqu'en juin 2018.
Des petits boîtiers discrets filment toutes les interventions des policiers municipaux. Une expérimentation nationale qui vise à garantir les droits des administrés, comme des agents.