À Dinard, ce sont plus de 200 porteurs de kilt qui sont venus défiler dans les rues au son du bignou et de la cornemuse. Un grand rassemblement festif qui permet d'en apprendre beaucoup sur ce vêtement indémodable
Quand on sait lire à travers les lignes de couleur, on découvre que tous les tartans racontent une histoire. Celle d’un clan, d'une famille, ou d’un lieu.
"Dans celui-ci, tu pars de la mer profonde représentée par le bleu, et plus tu te rapproches de la côte et plus ça devient vert. Ensuite, ça, c'est le soleil, explique Valérie Billy Perreaut en montrant les couleurs de son vêtement. En fait ce tartan raconte la côte d'émeraude", révèle la présidente du mouvement associatif du tartan.
Cette fille d'une Écossaise s'est naturellement pris de passion pour le tissu typique de la terre de légendes, et les années passant, cette ferveur ne l'a jamais quittée.
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L'œuvre de pauvres tisserands
Mais le tartan est bien plus qu'un simple vêtement, car à lui seul, il raconte le destin de tout un peuple. "À l'origine, on a des gens qui n'ont pas d'argent, qui ont plein des moutons et qui tissent. Ils se font de grands draps et ils vivent dedans, relate Gérard, un autre adepte du kilt et de son histoire. Ils les attachaient avec des ceintures, et à ces ceintures, ils y accrochaient des pochons".
La légende raconte que c’est un forgeron anglais qui, au XVIIIe siècle, aurait raccourci le tissu pour éviter les accidents, le kilt était né… et avec lui, les grandes chaussettes, si pratiques…
"Quand on était invités chez un noble au château, il fallait déposer les armes pour montrer patte blanche, mais, au cas où, on cachait un poignard dans sa chaussette pour se défendre" explique Alexis vêtu d'un kilt vert surmonté d'un petit veston gris.
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Un vêtement indémodable
Le kilt, aujourd’hui, Patrick le porte tous les jours, comme un art de vivre, et comme un bon moyen de créer du lien social.
"Les gens m'arrêtent et ils me disent, vous êtes beaux, je leur dis non, je ne suis pas beau, ce sont mes habits qui sont beaux. Si j'avais été en jean, vous ne seriez pas venu me parler"
Tous n’ont pas jeté leurs pantalons à la poubelle, mais, ils l’affirment : un homme qui porte un vêtement d’homme, ça fait quand même trop sérieux !
