Une vidéo amateur tourne sur les réseaux sociaux depuis plusieurs jours. On y voit une femme à peine majeure se faire gifler violemment par un jeune homme qu'elle semble connaître. La victime et l'auteur des coups ont été identifiés, ils sont de la région de Dinan. La jeune majeure a été entendue.
La vidéo est devenue virale en quelques jours. Mais on ne sait pas grand chose de ces quelques instants filmés où l'on voit une jeune femme giflée une dizaine de fois et tentant de calmer celui qui lui fait face, dans ce qui ressemble à une cage d'escalier. La jeune femme s'adresse aussi à celui qui filme, qu'elle semble connaître, tout comme l'auteur des coups.
La vidéo a été partagée des milliers de fois sur les réseaux sociaux et très vite une information a circulé, la scène aurait été filmée à Dinan, dans les Côtes d'Armor. Le parquet de Saint-Malo, qui a ouvert une enquête, confirme que la victime et l'auteur des coups sont de la région de Dinan. "La jeune femme, tout juste majeure, est en train d'être entendue" nous a précisé ce dimanche vers 18h le parquet, sans en vouloir en dire plus. L'auteur de la vidéo n'aurait pas encore été identifié.
Plusieurs zones d'ombre
Ce dimanche matin, le parquet de Saint-Malo avait répondu à quelques questions sur le flou autour de cette vidéo.
Quand cette vidéo a-t-elle été tournée?
Le parquet de Saint-Malo estime qu'elle peut remonter à plusieurs semaines comme à quelques jours.
Qui l'a postée?
L'origine de sa diffusion n'a pas été retrouvée.
Pourquoi est-elle encore visible?
"A partir du moment où c'est diffusé de profil en profil sur les réseaux sociaux, il est difficile de stopper sa diffusion", souligne le parquet de Saint-Malo.
En revanche, "le délit de diffusion d'images de violences est passible de peine de prison", rappellent les services du Procureur, . Et de préciser: "la peine est fonction des lésions constatées sur la victime, mais si elle a plus de 8 jours d'incapacité totale de travail, celui qui diffuse les images encourt 3 ans d'emprisonnement."
Peut-il s'agir d'une mise en scène?
"A ce stade, tout est envisagé" rappelle le Parquet, même si ce n'est pas la piste privilégiée.
Appels à la vengeance
Les réseaux sociaux n'ont pas tardé à s'enflammer depuis hier, samedi 20 juin. Des appels à la vengeance ont circulé, indiquant le prénom attribué à l'auteur des coups et même sa possible adresse. Ce déferlement de fureur, par définition aveugle puisqu'aucun internaute ne prétend connaître les protagonistes de la vidéo, inquiète également. Le parquet prévient que les appels à la vengeance tombent aussi sous le coup de la loi.