Le collectif "Touche Pas à ma salle de sport" appelle à un rassemblement devant l’Assemblée nationale, ce mardi 12 janvier, pour demander la réouverture des salles de sports, touchées par les mesures sanitaires. Témoignage d'un patron breton de foot en salle.
Frappées de plein fouet par la crise dûe à l'épidémie de Covid-19, les salles de sports sont toujours fermées. Elles attendent anxieusement leur réouverture, et voient fondre leur trésorerie.
A Melesse, près de Rennes, une salle de football en salle accueille les petits, mais toujours pas les adultes, leurs principaux clients.
Les terrains extérieurs et intérieurs de foot à 5 sont bien vides et presque silencieux. Seuls les enfants sont acceptés, alors que la clientèle principale est constituée à plus de 80% d'adultes.
Quand on fréquente ces lieux au quotidien, normalement, il y a une émulation, de l'activité et du dynamisme. En ce moment, ça résonne dans le bâtiment vide. C'est compliqué effectivement, on va pas se le cacher !
Car la salle n'a travaillé que six mois l'an dernier, et ses quinze salariés sont toujours en chômage partiel. Malgré les aides, il faut encore payer les charges, un lourd loyer et des investissements d'équipement.
Ce qu'on veut, c'est pouvoir fonctionner normalement, que l'on puisse travailler à nouveau de manière pleine dans le respect des contraintes sanitaires. Nous maîtrisons la désinfection de nos salles et de notre matériel !
Le collectif "Touche pas à ma salle", devant l'Assemblée Nationale
Mardi, les professionnels iront redire leurs difficultés à Paris devant l'Assemblée nationale, de 12h à 14h.
Dans un communiqué, le collectif "Touche pas à ma salle de sport" souligne que ce secteur marchand accueille chaque année 17 millions de Français et craint une baisse durable de la pratique des activités sportives, nécessaire à l'équilibre mental et physique.
Pour des raisons sociales et économiques, mais aussi pour lutter contre la sédentarité, le collectif sollicite un plan de soutien et de relance spécifique au secteur.