Rennes et sa métropole passent en zone d'alerte renforcée, conséquence du coronavirus qui circule intensément. Parmi les nouvelles mesures, la fermeture des salles de sports. Pour les professionnels du secteur, cette décision est incompréhensible.
"J'ai une boule dans le ventre, je suis très énervé. J'en ai ras-le-bol de ces décisions qui vont dans tous les sens." Tanguy est coach sportif à Rennes. Au lendemain des annonces du gouvernement, liées à l'épidémie de coronavirus, il ne ressent que de la colère.La métropole rennaise se voit en effet placée en zone d'alerte renforcée. Les gymnases, salles de sports, salles des fêtes vont devoir fermer, au moins pendant les quinze prochains jours.
"On respecte les mesures, comme tout le monde. On nous impose encore une fois une fermeture, alors que nous, on s'occupe de renforcer le système immunitaire des gens" plaide Tanguy. "On veut travailler. On nous a parlé d'un plan de relance. On recommençait à repartir et là on nous met dans les bâtons dans les roues."
"On ne peut pas fermer comme ça tous les deux mois"
"On a du gel, on nettoie les machines tout le temps"
Du côté des clients, ces mesures sont accueillies fraîchement. "C'est dramatique. Même s'ils vont relancer des cours en ligne, ce n'est pas idéal. Cela va changer mes habitudes. J'avais besoin de revenir en salle, d'être dans un groupe, pour me motiver. C'est une vie sociale qui s'arrête", souligne Philippe rencontré dans une salle.
"Je suis catastrophé pour les équipes, le responsable" ajoute-t-il. "La sécurité sanitaire est respectée, je ne comprends pas pourquoi on les oblige à fermer" conclut-il.
Stéphane Mollier, gérant ICR Fitness Club a lui aussi du mal à digérer ces mesures, dont il a eu connaissance par voie de presse. Il attend d'en savoir plus. Le mois de septembre avait permis un semblant de retour des adhérents et là..."Cela va être problématique pour nos clients, pour nous. On ne sait pas comment on va s'en sortir. Des clubs sont en réelle difficulté et si ça continue, on va en faire partie aussi. Il faut que les aides gouvernementales reprennent."