Alors que Dinan vient de connaître un violent incendie qui a détruit une maison datant du XVème siècle, la question se pose de la protection de ce genre d'habitation, témoin d'une époque mais toujours fragile.
Dinan vient de perdre un bâtiment ancien à la suite d'un violent incendie. La maison qui abritait le restaurant "Chez la Mère Pourcel"s'est partiellement effondrée. L'heure est à l'estimation des dégâts et à l'évaluation d'autres risques. Le maire déplore une "perte considérable pour le patrimoine de Dinan".
Ce genre d'incendie se répète en Bretagne avec une difficulté centrale liée à la nature même des bâtiments qui se trouvent dans les centres historiques. Comme le relève Henry Masson, conservateur des monuments historiques de Bretagne, ces constructions sont de tailles importantes, souvent en bois avec une localisation très concentrée et difficile d'accès.
Comment protéger ce patrimoine ?
La vigilance est particulièrement accrue pour ces édifices. Henry Masson rappelle l'importance que doivent accorder les habitants de ces immeubles à leur sécurité. Dans le cas de Dinan, l'installation d'une alarme incendie a permis à la propriétaire du restaurant de réagir rapidement et d'empêcher une situation encore plus grave. "Cette mesure est obligatoire et indispensable" souligne-t-il.
Depuis plusieurs années, des conseils de prévention sont donnés aux occupants par exemple sur l'organisation et la gestion des espaces communs comme l'emplacement des bacs à poubelles. Côté secours, les pompiers ont mis en place un "atlas des risques" permettant de répertorier les matériaux de chaque immeuble considérés comme sensibles. Des exercices grandeur nature ont lieu régulièrement comme en décembre 2018 à Rennes, pour pouvoir appréhender des environnements étroits et anticiper toute propagation.
Limiter le nombre d'habitations
Une autre mesure, celle de l'aménagement et de la quantité de logements dans ces bâtiments. Pour Henry Masson, il faut limiter le nombre d'habitants dans un même immeuble L'aménagement des combles, des zones compliquées pour les secours interroge.
Images et entretien : T. Bréhier et J. Armand