Les salariés de la Sobrena reçus ce mercredi au Ministère de l'Industrie.
Brest: comment sauver la Sobrena ?
La mobilisation à Brest continue donc pour sauver la Sobrena. Le mot d'ordre des élus comme des salariés, c'est bien d'éviter le scénario d'un dépôt de bilan du premier chantier de réparation navale de France. Une deuxième table ronde a eu lieu en sous-préfecture.
Après deux tables rondes à la sous-préfecture de Brest, les salariés de la Sobrena sont reçus ce mercredi au ministère de l'Industrie. Les élus ont rendez-vous la semaine prochaine.
Reportage: une deuxième table ronde pour sauver la Sobrena
Avec un chiffre d'affaire de 50 millions d'euros mais un résultat net en chute libre depuis 2009 et une trésorerie désormais à sec, l'entreprise, spécialisée dans l'entretien et la réparation de tous types de navires de commerce, s'apprête à déposer le bilan dans les prochains jours, selon la CGT.
"Il faut que l'Etat prenne ses responsabilités quant à l'avenir de la réparation navale qui est menacée. Pour l'instant, il n'y a pas de repreneur privé. Ca ne peut être qu'un repreneur d'Etat", a indiqué Thierry Beuzet, mécanicien, porte-parole de la CGT. Les salariés qui craignent un dépôt de bilan de l'entreprise ont établi jeudi dans le calme un barrage filtrant avec distribution de tracts aux automobilistes, entraînant d'importants embouteillages.
La semaine dernière, des salariés de la Sobrena avaient occupé le siège de la direction de l'entreprise, retenant quelques heures leur patron.
Jeudi en fin de matinée, les salariés ont acheminé sur la place de la mairie l'étrave d'un bateau symbole du dernier grand mouvement social de 1987 de la réparation navale à Brest, qui avait vu la création de la Sobrena succédant aux Ateliers Français de l'Ouest (AFO). Les ouvriers du chantier de réparation navale luttaient alors pour la survie de leur entreprise. A cette époque-là, la Sobrena était venue en sauveur...
Mais aujourd'hui, la Sobrena abandonne et la pilule est amer. Certains étaient déjà là, il y a 25 ans. Parviendront-ils à sauver à nouveau leur chantier ?