Le PDG et fondateur de l'entreprise a donné une interview à nos confrères de la presse écrite.
Ouest-France et Le Télégramme publient ce matin deux entretiens avec Charles Doux dont l'entreprise a été placé en redressement judiciaire la semaine dernière.
Un gropupe endetté,
"Tant que nous ne connaissons pas l'état précis de ces dettes, il n'est pas possible de présenter un plan d'action précis. Aujourd'hui, nous estimons qu'il est possible
de repartir du bon pied", a déclaré le PDG et fondateur du groupe Doux à Ouest-France.
Evoquant la décision de dépôt de bilan qui semble avoir surpris le gouvernement, le PDG affirme dans le Télégramme: "En aucun cas, cette déclaration de cessation de paiement n'a été clandestine. Tous les intervenants dans ce dossier ont été strictement informés".
Avoir une chance de faire aboutir les négociations en cours aurait nécessité davantage de temps, explique-t-il en substance. Le dépôt de bilan a donc été décidé en fin de semaine, car, sans cela, "c'était trop tard pour pouvoir faire face à nos échéances proches: le paiement des salaires qui devait impérativement intervenir pour le 5 juin et le règlement de nos fournisseurs".
Une autre solution ?
Charles Doux évoque aussi le dilemme posé par la banque Barclays, qui détient des créances d'un montant de 144 millions d'euros sur le groupe, "dont 20 exigibles en 2012 (mais que le groupe n'a pas, ndlr) et le reste en 2013". "Il est apparu très difficile d'arriver à un compromis avec la Barclays" qui s'était engagée à injecter 35 millions d'euros dans le groupe.
"En contrepartie de son apport, Barclays s'appropriait notre société. Mais elle n'apportait aucune garantie sur le maintien des emplois et des relations avec nos éleveurs. L'absence d'un démantèlement n'était également pas assuré (...) Doux ne vit que par sa marque. Si celle-ci disparaît, l'affaire est morte".
"Notre objectif est de faire en sorte de défendre l'emploi, qu'on ne démantèle pas l'entreprise et qu'on maintienne notre activité à l'exportation et sur le marché intérieur (...) Notre priorité, c'est de livrer nos clients et gérer notre business. Mais il y aura inévitablement des ajustements", prévient Charles Doux.