Un collégien de 16 ans est mis en cause dans l'altercation qui a coûté la vie au jeune Kyllian, 13 ans.
Le jeune Kyllian était élève de 5ème au collège de Cleunay. Il est décédé suite à une altercation avec un autre élève de 3ème dans la cour de récréation. Après 48h de garde à vue, son agresseur présumé vient d'être présenté à un juge spécialisé en matière de mineurs. Le parquet a retenu contre lui l'homicide volontaire sur mineur de 15 ans.
Des élèves sans histoire
L'altercation s'est produite vendredi matin pendant la récréation au collège de Cleunay, entre ces deux élèves qu'aucun incident n'avait opposés précédemment. Selon un camarade de classe, c'est "une porte des toilettes ouverte trop rapidement" qui aurait déclenché la bagarre. Le jeune Kyllian a d'abord reçu deux coups de poing puis son agresseur a tenté de l'étrangler selon une source policière. "Il ne s'est pas relevé" a indiqué Jean-Yves Bessol, inspecteur d'académie.
L'autopsie pratiquée samedi a permis de confirmer que la strangulation a bien causé le décès du jeune garçon. "Il y a eu deux ou trois coups de poing échangés" et "ça a fini par un étranglement", selon un témoin qui précise que la victime "est tombée, s'est cogné la tête sur un poteau en pierre".
Le procureur de la République avait expliqué samedi que l'altercation avait démarré dans les toilettes "sans réelle raison, sans doute pour des histoires de regards jetés ou de propos mal acceptés" avant que les deux jeunes ne sortent "dans la cour, et échangent des coups". "Et c'est à la suite de ces coups que le mineur mis en cause va prendre la victime par le cou et le serrer très fort et sans doute très peu de temps", avait expliqué le magistrat. Ensuite "un surveillant a fait cesser la bagarre", et "la jeune victime est tombée à terre", avait poursuivi le procureur, soulignant que "tous les témoins entendus insistent sur la brièveté de la scène".
Les faits se sont déroulés dans un collège de taille moyenne (374 élèves), sans problème particulier, et les deux adolescents n'avaient jamais été à l'origine de faits de violence au collège, selon l'équipe éducative.
L'enquête est en cours
Le procureur de Rennes, Thierry Pocquet du Haut-Jussé s'est exprimé devant la presse en fin d'après-midi. Il a précisé que l'auteur présumé de l'agression avait "un profil qui ne présentait pas de difficultés particulières. Selon les premiers éléments que nous avons recueillis, il n’avait pas d’antécédents de violences. L’auteur présumé est surtout très affecté par ce qu’il a fait et par les conséquences dramatiques de son acte".
L’enquête de flagrance avait été confiée à la brigade des mineurs.
L'interview du procureur de la République de Rennes