La chambre régionale des comptes décortique le budget des quatre SDIS Bretagne.
Délais d’intervention records pour
La chambre régionale des comptes tire la sirène d’alarme. Objectif : faire prendre conscience aux services départementaux d’incendies et de secours (SDIS) en Bretagne que l’heure est aux économies. Au total, on dénombre 10 000 volontaires et 2000 pompiers professionnels regroupés dans plus de 250 casernes.
Durée d’intervention : moins de 20 minutes comme le demande la loi. Le record est détenu par les pompiers du Morbihan : 13 minutes et 10 secondes en moyenne. Les pompiers bretons coûtent aussi moins cher aux contribuables : entre 44 et 66 euros par an et par habitant contre 79 euros en moyenne au niveau national. Le détail : Morbihan, 58 euros ; Finistère, 58,15 euros ; Côtes d’Armor, 44 euros 65 ; Ille-et-Vilaine, 66 euros 24. Précisons que le coût dépend de la catégorie, du nombre de caserne et d’habitants par département.
La chambre régionale des comptes relève cependant quelques imperfections et disfonctionnements. Notamment dans la mutualisation des moyens humains et matériels. Elle recommande de renforcer la coopération entre les pompiers des différents départements, d’harmoniser le système informatique pour que chaque caserne gère les hommes sur le terrain de la même manière, et de recruter davantage de volontaires qui coûtent cinq fois moins chers que les professionnels. Elle propose aussi de rationaliser les gardes.
En Bretagne, en cinq ans, le nombre d’intervention a augmenté de 15%. La plupart des interventions concerne les secours à personne à hauteur de 75%. Et cela, selon le rapport, en raison de la gratuité des interventions, de la hausse de la population et du désert médical dans certaines communes.