En 2012, il sera regroupé dans un comité départemental. Il avait été créé en 1945.
Une nouvelle organisation
C'est une page d'Histoire qui se referme ce jeudi, jour où le comité local des pêches du Guilvinec tient sa dernière réunion. Début 2012, il sera regroupé dans un comité départemental, nouvelle organisation professionnelle qui concerne les 38 autres comités locaux de France, compte tenu de la diminution du nombre de bateaux et de marins.
Pour René-Pierre Chever, secrétaire général, le comité "a toujours été un lieu où les marins-pêcheurs venaient parler de leurs problèmes quelle qu'en soit la nature". "Il faut que le futur comité départemental qui sera à Quimper maintienne le contact avec la base", en conservant notamment une antenne dans ce port qui occupe l'une des premières places pour la pêche fraîche en France, a-t-il ajouté.
Les élections professionnelles se dérouleront le 12 janvier. Les comités des pêches
sont compétents sur la zone des 200 premiers milles, pour représenter et promouvoir
les intérêts des marins pêcheurs et assurer une gestion responsable de la ressource.
Une page d'Histoire
Le comité des pêches du Guilvinec avait notamment joué un premier rôle lors de la crise de la pêche en 1994, année où le parlement de Bretagne avait été ravagé par les flammes, ainsi qu'en 2007 lors de la très forte augmentation du prix du gazole.
L'altercation qui avait opposé Nicolas Sarkozy à "Juju", un jeune pêcheur, lors d'une visite présidentielle dans le port bigouden en novembre 2007 est du reste restée dans les mémoires.
Depuis 1991, date du premier plan de restructuration des pêches, la flotte française a diminué de moitié, employant aujourd'hui quelque 24.000 marins à bord de 7.400 navires dont 5.000 en métropole. Le quartier maritime du Guilvinec est passé de 959 bateaux en 1945 (3.501 marins) à 255 (897 marins).
Cette diminution régulière du nombre de bateaux au cours des dernières années a "déstabilisé nos structures portuaires, entraînant certains de nos comités des pêches en dessous du seuil critique de l'équilibre financier", comme cela a été dit pendant les débats parlementaires qui ont précédé la nouvelle organisation contenue dans la loi de modernisation du 27 juillet 2010.