#Jamais Sans Mon Masque : le combat d'un médecin généraliste des Côtes d'Armor

Depuis le début de la crise sanitaire liée au Covid-19, les sujets autour du masque sont incontournables et épineux. Un collectif de médecins emmené par Yvon Le Flohic estime qu'il est indispensable dans les lieux clos.
 


Yvon Le Flohic est médecin généraliste à Ploufragan, dans les Côtes d’Armor. Depuis deux mois, avec d'autres confrères de terrain, ils alertent sur le port indispensable du masque dans les lieux clos et les endroits où la foule est présente, pour vaincre le coronavirus. Il est à l'initiative de cet appel :
 

#jamais sans mon masque

Ensemble, ils relaient sur les réseaux sociaux ce hashtag : #JamaisSansMonMasque.

Un slogan, qui connaît un franc succès : "Je porte un masque, je me protège, je te protège".

Pour soutenir ce message, ils proposent aux internautes de se prendre en photo avec un masque, et de relayer ainsi l'information.
 


L'épidémie se transmet massivement en lieu clos

 " Le port de masque pour la population est crucial."


"L'heure n'est pas à constater les défaillances dans notre préparation, les incohérences, mais bien lutter contre le virus. La politique actuelle est d'imposer le masque uniquement dans les transports. Ceci ne peut permettre de limiter la diffusion qui s'opère particulièrement en lieux clos par des personnes qui ne se savent pas malades. La contagiosité des personnes commençant avant tout symptôme, en moyenne 2 jours avant de tomber malade."Yvon Le Flohic


Stop postillons !


Quatre autres médecins du Nord (59) ont également créé un site baptisé "Stop postillons". Il y est décrit comment fabriquer soi-même un écran anti-postillon (EAP), avec de simples mouchoirs ou encore de l'essuie-tout en guise de filtre. Car chaque citoyen ne se verra pas forcément attribuer un masque.

 
 

Distribution de masques : où en sont les communes? 


Quelques exemples... A Rennes Métropoleun masque doit être attribué à chaque membre d'un même foyer âgé d’au moins trois ans .
A Goven, une commune au sud de la métropole rennaise la distribution se fera également dans 3 gymnases différents par ordre alphabétique.
L’info à été relayée sur le site communal, sur les panneaux lumineux de la commune, le journal local et ce depuis la semaine dernière.

Dans une commune voisine, c'est sur son compte Facebook que la mairie communique. Elle explique avoir fourni des masques aux personnes les plus fragiles grâce aux concours de bénévoles. Elle attend d'être livrée en masques pour continuer la distribution. Mais les enfants de moins de 10 ans n'en auront pas

A Merdrignac (22), l'équipe municipale est très embêtée : elle n'a pas été livrée. Il lui est donc très difficile de s'engager, même si tout est prêt pour la distribution.

Il ne faut donc pas tout attendre des institutions, mais la dynamique du masque semble bien enclenchée dans les communes comme dans les entreprises.


Le masque contre le virus

 

" Pour le moment tout le monde n'aura pas forcément de masque, explique Yvon le Flohic, mais il est important de se prendre en charge pour freiner la propagation du virus, et comme ils ne viendront pas forcement "d'en haut", alors mieux vaut essayer de fabriquer le sien. Bien sûr pas pour un usage professionnel ou au contact de malades avérés, mais pour un usage en population".

Car le virus se transmet essentiellement par les gouttelettes de salive et les aérosols, dans plus de 90 % des cas, selon lui, surtout dans les lieux clos comme les magasins, les véhicules, les open-space. En témoigne ce qui est arrivé sur le porte-avions Charles-de-Gaulle, à bord du paquebot Diamond princess, ou encore plus récemment lors d'une réunion de pré rentrée.

Il s'étonne d'ailleurs de l'absence de masque dans les réunions officielles qui se déroulent un peu partout en ce moment. Le mauvais exemple à ne pas suivre.

La transmission par contact indirect, c'est à dire via des objets du quotidien, est beaucoup moins importante et pourtant, à ce niveau, les mesures sont drastiques. Comme en extérieur où il ne se passe pas grand-chose, hormis lorsque les contacts sont trop rapprochés et la foule est très présente (match de foot, concert...)

Il rappelle également qu'un masque qui n'est pas utilisé par des professionnels de santé ou aux contacts de personnes touchées par le Covid-19 peut être réutilisé plusieurs fois, à condition d'y faire attention, de le laisser au moins 4 heures suspendu, et surtout ne pas se le prêter au sein d'une même famille. Il est important de l'étiqueter.

Yvon Le Flohic : "Même mal porter, si tout le monde fait l'effort, c'est l'ensemble de la population qui sera mieux protégée, et je ne parle pas d'obligation mais bien de responsabiliser chacun. Porter un masque est donc bien une manière de se protéger et de protéger les autres".

" Sans port de masque généralisé, nous ne vaincrons pas le coronavirus"


 
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