La situation s'améliore un peu vendredi sur le front des carburants, avec la poursuite de l'évacuation de dépôts pétroliers, comme celui de Donges (44).
Les dépôts de Bretagne, fonctionnent et sont libres d’accès. Toutefois, en dépit des livraisons, un certain nombre de stations-services rencontrent toujours des difficultés.
Selon la préfecture, cette situation paradoxale s’explique toujours par "le comportement des consommateurs qui complètent systématiquement les réservoirs de leurs véhicules dès lors qu’ils ont connaissance qu’une station-service est réalimentée". Ce comportement entraîne de fait un assèchement rapide des quantités stockées par les stations-services car les consommations sont supérieures et parfois très supérieures à la normale, "jusqu’à plus de cinq fois dans certaines stations-service".
Le point ce vendredi matin
Dans le Morbihan, selon la préfecture, 75% des stations sondées (Intermarché et Total) sont approvisionnées et distribuent du carburant. Dans le Finistère, ce matin à 9h, 157 stations étaient ouvertes, 28 fermées et 33 connaissaient des difficultés d'approvisionnement. Cet après-midi à 16h, 162 étaient ouvertes, 23 fermées et 25 connaissaient des dificultés d'approvisionnement. Difficile d'avoir des infos en Ille-et-Vilaine et dans les Côtes-d'Armor.En France, Total a indiqué que dans son réseau de 2.200 stations, un peu moins d'un tiers (741) étaient en rupture totale (346) ou partielle (395), et 66 avaient été réquisitionnées par les autorités pour approvisionner les services prioritaires, d'après un point de la situation à 11H30. Jeudi matin, le groupe en dénombrait encore 815 en difficulté. Les cinq raffineries de Total étaient à l'arrêt ou à débit réduit, ainsi que celle de Petroineos à Lavéra (Bouches-du-Rhône), tandis que les deux sites d'Esso (ExxonMobil) à Port-Jérôme-Gravenchon et Fos-sur-Mer fonctionnaient normalement, selon l'Union française des industries pétrolières (Ufip). Mais aux quatorze dépôts qui étaient déjà débloqués jeudi par les forces de l'ordre s'est ajouté vendredi matin celui de Donges (Loire-Atlantique), avec l'évacuation dans le calme d'environ 150 personnes, syndicalistes CGT et salariés du bassin industriel de Saint-Nazaire, qui bloquaient l'entrée du site.