Législatives : à la rencontre d'un producteur bio et de consommateurs

Dans ce numéro de notre série consacrée aux législatives, nous rencontrons Guillaume Herry, maraîcher près de Bruz (Ille-et-Vilaine), ainsi que des consommateurs. Guillaume nous fait part des obstacles qu'il rencontre dans sa profession et de ses attentes pour les prochaines législatives.

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Il y a six ans, Guillaume Herry s'installe près de Bruz, pour exercer sa "passion", le maraîchage. Pas n'importe lequel : les légumes qu'il cultive sont issus de l'agriculture biologique. Il investit alors la somme de 350 000 euros, en raison du coût de "la serre, avec les systèmes d'irrigation, les tracteurs et les outils".

Aujourd'hui, six personnes en équivalent temps plein travaillent à ses côtés : "Deux personnes seulement en CDI. Le reste sont des saisonniers pour les périodes de plantation et de récoltes." Guillaume souhaiterait embaucher davantage. Mais "au quotidien, on a le poids de la charge de travail. Les cotisations sont un frein dans le développement de l'entreprise."


Aider à se convertir, diminuer les cotisations


Amer, Guillaume affirme : "Avec la surface que j'ai, je pourrais créer trois emplois stables à l'année. Malheureusement, je n'ai pas la trésorerie en début de saison pour mettre l'ensemble de mes terrains en culture. Ça pourrait être plus rapide avec des actions de la collectivité", suggère-t-il.

Pour lui, des solutions pourraient exister. "On peut diminuer le coût de la charge du travail qui est un des premiers freins à l'embauche chez les jeunes agriculteurs, en particulier en bio puisqu'on s'installe généralement seul ou à deux. C'est une limite de nombre qui ne permet pas de nombreuses activités agricoles."

Le bio local : beaucoup de demande, peu d'offre


Ces difficultés sont d'autant plus rangeantes que la demande est extrêmement importante. Certains commerçants locaux souhaiteraient garnir leurs rayons des productions bio de Guillaume, ils doivent essuyer un refus. "Il y a beaucoup plus de demande que d'offre", lance Guillaume. Le maraîcher se dit "frustré" par cette situation.

Car les consommateurs se ruent de plus en plus sur le bio et sur la production locale. Selon un sondage Ipsos publié en 2014, 23 % des Français placent en première position "le fait que le produit soit vendu directement par le producteur comme gage de qualité." De fait, depuis plusieurs années, sur le marché de Bruz, le nombre de clients de Guillaume explose.


"Il faut prouver aux gens que c'est plus intéressant d'acheter local que d'aller chercher des produits à l'autre bout du monde", lance une consommatrice. "Le local et le bio devraient être généralisées dans les cantines scolaires. Et il faudrait faire en sorte que la médecine française comprenne que l'alimentation est un médicament."

Avec un petit bémol chez certains consommateurs : "le prix", parfois prohibitif, même si certains préfèrent acheter moins, mais de meilleure qualité. Les producteurs en bio et en local, comme Guillaume Herry, ainsi que les consommateurs, attendent donc un mailleur équilibre entre l'offre et la demande.


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