Hop à Lannion le mardi. Vinci à Quimper le mercredi. C'est la saison des bilans dans les aéroports bretons. Il sont en demi-teinte, les lignes intérieures opérées par Hop étant en baisse. Mais des signes des fréquentation sont encourageants. L'aéroport de Quimper-Cornouaille est conforté.
Avec 3 liaisons quotidiennes au lieu de 4, la ligne Quimper-Orly a perdu 10% de ses passagers ces derniers mois, mais Hop Air France ayant fait taire les rumeurs d'abandon de cette ligne, Vinci est plutôt confiant pour l'avenir de l'aéroport Quimper Cornouaille, d'autant que les lignes estivales ont donné toutes satisfactions.
En effet, les lignes Quimper-Londres et Quimper-Figari (en Corse) sont, elles, en hausse. "On a est +8% vers London City et à +5% vers Figari par rapport à l'année dernière" explique Sabine Granger, la directrice de l'aéroport Quimper Cornouaille, "l'intérêt ce serait d'avoir désormais des passagers toute l'année et pas seulement en saison".
Même constat à Lannion, où la direction de Hop faisait escale ce mardi. Les deux vols quotidiens entre la capitale du Trégor et Orly ont connu une baisse de 4%, mais les mois de l'été ont été l'occasion de records de fréquentation. Sur les 12 derniers mois, HOP! Air France a transporté une moyenne de 27 passagers par vol, un résultat qui reste stable en comparaison de la même période l’année précédente.
Hélène Abraham, la directrice de Hop-Air France, s'est montrée confiante dans "une nouvelle dynamique pour la desserte Lannion-Orly", notamment grâce à une offre unifiée et simplifiée pour les vols entre les régions et Orly, à partir de 59 euros l'aller-simple.
Un nouvel appel d'offre régional
Au niveau régional Vinci Airports se félicite également des bons résultats de l'entité Rennes-Dinard, qui a enregistré 35000 passagers de plus depuis le début de l'année. Les concessions "doubles" alliant gros et petit aéroports fonctionnent bien. Une méthode que la Région Bretagne aimerait reproduire en Finistère, et c'est pour cette raison que la concession avec Vinci Airport a été prolongée d'un an, de manière à faire coïncider le nouvel appel d'offre à celui de Brest."Si un consortium quelconque postule pour l'aéroport de Quimper, il sera recevable. Par contre, une proposition pour l'aéroport de Brest qui n'intégrerait pas celui de Quimper ne sera pas recevable" explique Gérard Lahellec, le vice-Président de la Région Bretagne en charge des transports. Une manière de donner des garanties de pérénité à l'aéroport de Quimper-Cornouaille.
Le groupe Vinci Airports y répondra forcément, voulant s'impliquer d'avantage dans le maillage aéroportuaire breton, tout en réaffirmant qu'il ne s'agit nullement d'une parade à l'enlisement du dossier Notre Dame des Landes.