Ce vendredi 2 avril, le gouvernement a annoncé que les assistantes maternelles pourraient continuer de garder les enfants pendant les trois prochaines semaines. Crèches et écoles sont, quant à elles, fermées, afin d’éviter la propagation du virus.
“Les écoles et crèches sont fermées et nous on doit continuer de travailler”, s’agace Nathalie Dioré, secrétaire confédérale de la Confédération des Syndicats d’Assistants Familiaux et d’Assistants Maternels (CSAFAM).
Pour plancher sur la question des assistantes maternelles, une réunion a été organisée vendredi 2 avril avec Adrien Taquet, le secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles. La veille, selon france info, une source avait annoncé que les assistantes maternelles “ne pourraient plus accueillir d’enfants pendant trois semaines, en cohérence avec les crèches”.
Davantage de contaminations chez les assistantes maternelles
Finalement, le gouvernement a fait marche arrière. L’activité des assistantes maternelles reste donc maintenue. “Il sera toutefois fait appel à la responsabilité des parents employeurs pour le recours à l’assistante maternelle en cas d’extrême nécessité”, précise Nathalie Dioré, la secrétaire confédérale de la CSAFAM, qui a participé à la réunion de vendredi.
Pour elle, cette annonce n’est pas suffisante. “Ce n’est pas penser à notre sécurité. Les enfants sont contaminants”. Selon une étude de l’institut Pasteur, publiée le 9 mars, “avoir un enfant scolarisé représente un sur-risque d’infection pour les adultes, notamment ceux gardés par une assistante maternelle”. Et il y aurait plus de contaminations chez les assistantes maternelles que dans les écoles, selon Nathalie Dioré.
Pour ce troisième confinement, les assistantes sociales auront deux possibilités : poursuivre les gardes ou être en activité partielle, si les parents décident de ne pas confier leur enfant. Dans ce dernier cas de figure, l’assistante maternelle sera indemnisée à hauteur de 80 % du salaire. “Nous demandions 100 %”, regrette Nathalie Dioré.
En revanche, si les assistantes maternelles refusent de garder l’enfant, elles risquent une rupture de contrat. “Ça va créer des conflits entre les employeurs et les assistantes maternelles. Elles seront en faute si elles refusent de travailler”. “Nous aurions préféré avoir le choix entre continuer notre activité ou s’arrêter et être indemnisée, mais là on ne nous donne pas de choix”.
Lors du premier confinement, en mars dernier, les assistantes maternelles avaient été autorisées à accueillir de façon exceptionnelle jusqu'à six enfants, au lieu de quatre en temps normal. Une mesure pour répondre au manque de moyens de garde puisque les écoles et crèches avaient fermé leurs portes.