Dans les Côtes d'Armor, le trafic avec l'Ile de Bréhat a été perturbé ce lundi. Les vedettes qui assurent la liaison avec le continent étaient en grève. La société proteste contre un concurrent dont elle juge l'activité déloyale et illégale.
Ce lundi, les vedettes de Bréhat sont restées à quai sur le continent en signe de protestation, avec un service minimum de 5 rotations contre les 24 quotidiennes d’une journée d’août. De l’autre côté, toute une île est venue acclamer sous la pluie celui par lequel le scandale est arrivé : David André, le fondateur d’ « Autour de Bréhat ».
Cette société propose depuis le printemps, à bord de son semi rigide, en plus de ses excursions touristiques, un service de taxi à la demande, pour 12 passagers. Une offre jugée déloyale et illégale par l'armateur des Vedettes de Bréhat, délagataire du service public.
Au coeur du conflit, une réglementation qui s'applique aux navires à utilisation commerciale, les NUC, qui apparaît moins contraignante que pour les navires à passagers et qui manque surtout de clareté. Chacun en a donc sa propre lecture. Un peu à la manière du conflit qui oppose, dans les grandes villes, les taxis et UberPop.
Mais dans le conflit de Bréhat, le tax’sea d’ « Autour de Bréhat » ne fonctionne qu’en dehors des horaires de la vedette et à un tarif bien supérieur : jusqu'à 60 euros par personne le trajet le soir, contre 10 euros l'aller retour en vedette. Difficile de défendre le terme de concurrence.
A Bréhat, le blocage ne fait d'ailleurs que des mécontents... les commerçants en première ligne.
Le vice président du conseil départemental et des confrères armateurs du littoral français, familiers de ce dossier, étaient sur place pour soutenir les vedettes de Bréhat. Ils espèrent que la Justice ou le législateur leur donnera raison.