L'Etat et les collectivités locales devraient engager au total plus de 30 millions d'euros pour permettre de réduire les nuisances sonores des lignes de train à grande vitesse Bretagne-Pays-de-la-Loire et Sud-Europe-Atlantique, a annoncé le ministère des Transports, jeudi 2 mai.
Après des plaintes de riverains, un rapport du conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD), missionné depuis 2018, a conclu que "si le bruit est limité en moyenne, la situation reste insupportable pour les riverains en raison de ces pics" de bruit "élevés lors du passage des trains".
Des travaux pour réduire les nuisances
En conséquence, "des travaux seront menés pour traiter ces situations, selon les cas par une adaptation de l'infrastructure (rehaussement de talus, prolongation de mur) ou une isolation des habitations", annonce le ministère des Transports dans un communiqué ce jeudi 2 mai. "Chacun peut par ailleurs compter sur ma totale détermination à faire évoluer le cadre à l'avenir pour mieux prendre en compte ces pics de bruit",a déclaré Elisabeth Borne, citée dans le communiqué de son ministère.
11 millions d'euros sur la ligne Bretagne-Pays-de-la-Loire
Le coût total de ces travaux est estimé à 11 millions d'euros sur la ligne Bretagne-Pays-de-la-Loire et 22 millions sur la ligne Sud-Europe-Atlantique, indique encore le communiqué, selon lequel le rapport du CGEDD suggère que la prise en charge soit répartie à 50% pour l'Etat et 50% pour les régions concernées, à savoir Bretagne, Pays de la Loire et Nouvelle Aquitaine.
Les réactions des riverains à ces annonces
Il est question de la contruction de talus, de murs anti-bruit, voire d'isolation phonique pour des maisons proches du tracé. Une bonne nouvelle pour les habitants riverains de la ligne à Grande vitesse. Sur la ligne Bretagne-Pays de la Loire, 504 points ont été relevés, où le bruit s'élève en moyenne à 75 décibels. Mais la commission n'a retenu que les endroits où la barre des 80 décibels de moyenne est atteinte. De nouvelles négociations devraient donc s'engager après l'été pour déterminer ou précisément et comment faire les travaux. A noter que l'enveloppe de 11 millions d'euros prévoit aussi l'isolation de certaines maisons riveraines de la LGV.