Certains propriétaires ne peuvent plus construire sur les terrains qu'ils ont achetés. La valeur de ces terrains s'est même écroulée. En cause : la loi ALUR.
Ronan Leroux a acheté son terrain en 2000 pour y construire une maison. Aujourd'hui, il ne peut plus. En cause : la loi ALUR qui renforce la protection des terres agricoles. Pourtant, le terrain dont Ronan est propriétaire est difficilement exploitable pour l'agriculture : 1 000 m² entourés d'une route et de deux maisons.
Michel, lui aussi, a reçu cette nouvelle qui a fait l'effet d'une douche froide. En 2012, le certificat d'urbanisme opérationnel avait validé son projet de construction. Trois années après, ce C.U. la lui refusait. La valeur de son terrain dégringole de 150 000 à 3 000 euros.
Se mobiliser pour peser davantage
Ces propriétaires ne contestent pas la loi ALUR. "Ce que nous demandons, c'est un assouplissement de cette loi. Nous sommes d'accord pour qu'il n'y ait plus [...] cette consommation effrénée de terres agricoles, mais il faut qu'il y ait une gestion plus logique" insiste Loïc Prima, président de l'association "les PLUmés de Clohars-Carnoët".Les propriétaires ont décidé de se constituer en association. L'association des "PLUmés du Morbihan" devrait bientôt voir le jour.
Reportage : Stéphane Izad et Manon Le Charpentier
Interviews :
- Ronan Le Roux, propriétaire à Kervignac (56) ;
- Michel Corda, propriétaire à Locoal-Mendon (56) ;
- Loïc Prima, président de l'association "les PLUmés de Clohars-Carnoët".