L’association “Les Majorennes” lance un défi pour égayer le quotidien des Bretons confinés. Elle demande à tous les internautes de reproduire une petite chorégraphie en vidéo. Les contributions seront rassemblées dans un clip diffusé à la fin du confinement.
Signes distinctifs : une petite couronne de rennes, des bottes en caoutchouc blanches et bien-sûr un bâton. C'est l'uniforme d'une quarantaine de Rennais et Rennaises, tous venus d'horizons totalement différents et bien décidés à ne pas se prendre au sérieux.
Tout a commencé en 2011 par un rêve inavoué : celui d'une costumière de l'Opéra de Rennes qui, jeune, ambitionnait d'être majorette mais craignait d'être moquée.
Un délire structuré et reconnu
Ce rêve est aujourd'hui un délire partagé et très structuré. L'association " Les Majorennes " propose plusieurs fois dans l'année des happenings dansés. "Nous nous entraînons un mois avant chaque événement, à raison de deux jours par semaine.
L'idée, c'est l'autodérision. D'ailleurs nous ne nous connaissons que par nos prénoms voire nos surnoms, qui doivent tous commencer par Majo", explique Julia, trésorière de l'association, surnommée justement " Majoulia".
Une autodérision qui a conquis des événements comme le carnaval de Rennes, la fête de la Paresse, Mythos ou bien encore le festival Agitato. "Nous devions nous produire fin mars pour les Spectaculaires à Saint-Thurial (35) mais tout a été annulé avec la crise du Coronavirus" regrette Julia.
Un concours d'autodérision
Mais les "Majorennes" ne comptaient pas laisser de répit à la morosité. Elle propose donc aux internautes bretons un antidote: le "Majodéfirennes". De 7 à 77 ans, tout le monde est invité à poster sur la page facebook de l'association une vidéo de sa propre chorégraphie réalisée de chez soi.
"Rien n'est imposé. Chacun laisse libre cours à son imagination. Et ceux qui n'ont pas de bottes blanches, de couronnes de rennes et de bâtons, ce n'est pas grave. Un manche à balai et des chaussettes blanches feront très bien l'affaire" précise Julia, porte-parole de l'association pour ce défi.
A la fin du confinement, tout sera compilé dans un clip.
Après le fameux " planter de bâton " des Bronzés, le "lancer de bâton " du Majodéfi va donc peut être connaître la même notoriété. En attendant, en moins d'une semaine, une vingtaine de vidéos ont déjà été postées. Parmi lesquelles on compte celle du service des urgences du CHU de Rennes. La Majonnaise - pardon, la mayonnaise - semble prendre...