Les abeilles supportent plutôt bien le confinement des humains

La première récolte de miel est en cours dans le Morbihan. Les apiculteurs n’ont pas arrêté leur activité à cause du coronavirus et les mesures de confinement n’ont pas d’impact sur la production de miel.

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Si la saison est au confinement à cause du coronavirus chez les humains de tout poil, les auxiliaires agricoles que sont les abeilles sont au turbin, même pas en télétravail et les apiculteurs sont en pleine récolte de printemps. Une récolte, qui est de plus en plus précoce.

"À cause du dérèglement climatique et du fait qu’il fait chaud plus rapidement, il y a une quinzaine d’années, on faisait une première visite des ruches fin avril. Cette année, j’ai fait ma première visite début mars, c’est-à-dire presque un mois et demi avant !", explique Gilles Lanio, président de l’Union Nationale de l'Apiculture Française.

Cette première récolte qui s'annonce bonne aura une dominante colza, avec du pissenlit, du saule et du houx. "C’est une récolte qu’il faut faire puisque ce miel durcit très vite et si on attend trop, il encrasse nos appareils de conditionnement du miel."


Moins de mortalité


Une bonne saison à venir et une mortalité en baisse, les dernières mesures gouvernementales en faveur de l’environnement semblent porter leurs fruits : "On a eu moins de mortalité sèche, cette année, par rapport à l’année dernière. Sûrement un des premiers effets de l’arrêt de l’utilisation des néonicotinoïdes depuis deux ans."

Les abeilles ont-elles profité de l’absence des voitures pendant cette période de confinement, ce qui a engendré pour elles moins de pollution?  a leur a sûrement fait du bien", tempère Gilles Lanio, "mais l’impact est sans doute limité, la pollution des voitures affecte peu les abeilles. Pour preuve, les abeilles citadines souffrent moins de mortalité que celles des champs, et pourtant, il y a beaucoup moins de pollution dans les campagnes que dans les villes."

Les apiculteurs auront une deuxième récolte en juin/juillet, le miel aura alors des notes de rose, de trèfle blanc ou de châtaigne, une troisième récolte est même possible en septembre à la période du blé noir.

Les apiculteurs ont continués à s’occuper de leur ruches malgré les consignes de confinement : "Chez nous, la distanciation sociale se fait d’elle même", plaisante Gilles Lanio. "On est rarement plusieurs autour des ruches, et j’avais anticipé assez tôt les mesures, j’avais fait une demande de dérogation pour les apiculteurs au ministère de l’agriculture et de l’alimentation et elle a été assez facilement acceptée."

Les apiculteurs ont également repris les piégeages des frelons asiatiques, grands prédateurs d’abeilles : "On en voit encore qui cherchent à établir des nids et à fonder des colonies. Pour l’instant, j’en ai piégé plus de 600, mais il reste 15 jours environ, ensuite, ce sera trop tard, les nids seront en fabrication."
 
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