Alors que les prix du blé s'envolent sur les marchés internationaux, à cause de calamités météo dans d'autres parties du monde, les moissons sont bonnes en Bretagne mais ne parlons pas de jackpot.
Pour une bonne récolte de blé il faut éviter les gelées tardives, avoir de l'eau sans excès durant la pousse, puis du soleil sans trop de sécheresse ni trop d'orage jusqu'aux moissons. De ce coté la France n'a pas à se plaindre par rapport au reste de l'Europe ou de l'hémisphère Nord frappés soit par la sécheresse soit par des excès d'eau. Dans ce tableau la Bretagne passe cette année pour privilégiée.
Conjoncture favorable aux Bretons
Depuis 2012 les céréaliers français se plaignaient de prix qui ne couvraient pas les charges. L'an dernier le blé était à 165 euros la tonne en octobre, année médiocre mais 2016 avait été pire. Cette année a vu récemment les cours s'envoler sur le marché à terme (Euronext) mais c'était en partie à cause de rumeurs infondées sur des contrôles en Ukraine.
Les cours devraient quand même tenir à plus de 200 euros la tonne en 2018.
Le malheur des uns pouvant parfois faire le bonheur des autres, de mauvaises récoltes dans le nord de l'Europe (Allemagne) et dans les pays de l'Est font grimper les prix d'autant que la demande augmente dans un contexte où l'offre ne suit pas.
Quand à la Bretagne épargnée par les excès météo elle connaît une excellente année de production de blé. Comme ailleurs, en 2018, la moisson a été précoce (l'an dernier elle avait couru jusque fin août).
La Chambre d'agriculture ne pavoise pas pour autant mais admet tout de même que les prix ont monté de 30% en un an.