La fin d’année ne sera pas aussi festive que nous l’aurions espérée... surtout si nos proches sont malades ou fragilisés et que nous n'avons pas d'autre choix que de nous tenir à distance pour les protéger de la Covid. Un crève coeur pour les familles. Témoignage.
Evelyne Guyot appelle son mari plusieurs fois par jour, lorsqu'elle ne peut pas lui rendre visite. Il vit dans l'unité de soins de longue durée d'Auray depuis 5 ans. Atteint d'une sclérose en plaques, il n'a pas quitté l'institution depuis le 27 septembre. Le virus a bouleversé leur vie.
"Mon mari me dit, c'est long et particulièrement le week-end (...) mon mari est résigné aujourd'hui. Moi, je suis triste de cette situation nouvelle, on s'était organisé une vie sympa... pour l'instant, il n'y a plus rien" explique Evelyne Guyot. Depuis le deuxième confinement, les rendez-vous sont très encadrés. Ils ne dépassent pas 30 minutes, les créneaux sont réservés, car les visites sont organisées dans une pièce qui est dédiée, il n'y a pas plus de 2 personnes à chaque visite etc...
Des contraintes lourdes pour la famille d'Evelyne et son mari, même s'ils comprennent l'importance de respecter le protocole sanitaire.
Evelyne Guyot voudrait passer un moment avec son mari et ses enfants dans sa chambre. Elle ne demande que ça "je suis prête à mettre la blouse, les chaussures... tout". Mais ce n'est pas encore possible, même si le protocole a été un peu assoupli pour ces fêtes de fin d'année. Du personnel va venir en renfort pour permettre d'assouplir les visites.
La maladie, c'est une petite mort et là c'est une deuxième, je le vis comme ça
Une possibilité s'offre à eux, c'est de venir passer les fêtes en famille. Mais explique Evelyne Guyot, si mon mari sort, il devra être isolé pendant 7 jours. Le prix à payer pour quelques instants d'intimité...