Avec plus de 2000 autres Françaises réunies dans l'association RESIST, Nathalie Langlais a décidé d'attaquer le laboratoire Bayer en justice. Selon cette Morbihannaise, les implants contraceptifs Essure ont de graves conséquences sur la santé.
Pour elle, le nom "Essure" est synonyme de cauchemar. Depuis près de douze ans, Nathalie Langlais souffre de différents maux liées à ces implants contraceptifs. Des petits ressorts qu'on lui a implantés dans les trompes en 2006.
Cette maman de 47 ans à l'époque, ne voulait plus avoir d'enfants. Ce dispositif de contraception non invasif, sans hormones, lui d'abord paru séduisant, mais rapidement les premiers symptômes sont apparus. "J'ai commencé à ressentir des déséquilibres, puis des maux aux intestins, comme si je devenais allergique à plein de choses !"
Des années d'errance médicale
Des souffrances que les docteurs ne s'expliquent pas. D'où viennent ces pertes d'équilibre, ces fatigues intenses, ces douleurs musculaires et sinusites ? Faute d'explications, Nathalie est longtemps considérée comme une dépressive hypocondriaque. Jusqu'à découvrir l'existence de RESIST. Sur le site internet de ce "Réseau d'entraide, de soutien et d'informations sur la stérilisation tubaire" la Morbihannaise découvre que son cas n'est pas isolé, et que le mal pourrait venir de ces fameux implants.
Nathalie souffre depuis douze ans d'effets secondaires très lourds suite à l'implantation d'un dispositif de contraception définitive appelé Essure. Avec RESIST, elle a déposé plainte contre le laboratoire Bayer. Reportage Séverine Breton et Bruno Van Wassenhove. Intervenante : Nathalie Langlais, Adhérente "RESIST" Réseau d'Entraide, Soutien et Informations sur la Stérilisation Tubaire
Composés de nickel et titane, les ressorts métalliques de cette contraception définitive sont aujourd'hui clairement mis en cause. Implanté dans les années 2000 un peu partout dans le monde, ce contraceptif Essure n'est plus commercialisé par Bayer depuis 2017, dans tous les pays à l'exception des États-Unis.
Comme Nathalie, près de 200.000 femmes ont ainsi été implantées, mais combien souffrent ? Combien savent la cause de leurs douleurs ?
RESIST demande aujourd'hui que les victimes soient reconnues comme tel, mais aussi que les autorités sanitaires fassent leur travail d'informations auprès des femmes implantées. Le groupe œuvre pour qu'un protocole de retrait efficace soit instauré et que des recherches scientifiques soient menées.