Le département du Morbihan a lancé une grande enquête le 20 avril dernier. L'objectif : dresser un état des lieux de l'épidémie et de sa propagation. Les résultats sont désormais connus. Un habitant sur dix aurait été en contact avec le virus jusqu'au 1er mai.
9,7% de la population du Morbihan auraient été en contact avec le virus avant 1er mai 2020. C'est ce que révèle une étude du Conseil départemental. Cette dernière a été lancée en avril dernier, pour observer la prévalence de la maladie, son évolution et sa circulation dans la population.
1252 échantillons testés
Pour arriver à ces conclusions, 1 252 échantillons de sang ont été prélevés, anonymement, dans les hôpitaux du département, les laboratoires privés ou publics puis testés.
Sur un peu plus de 755 000 habitants du Morbihan (données INSEE au 1er janvier 2020), au 1er mai 2020, plus de 70 000 auraient donc été contaminés par le virus et auraient développé des anticorps. La coordination, le plan d’échantillonnage et l’analyse statistique des résultats ont été réalisés par la société vannetaise OpenHealth, spécialiste du traitement des données de santé et conseil des autorités de santé en période de crise sanitaire.
Une circulation importante du virus dans le Morbihan
Cette étude relève que le virus a circulé de manière importante au sein de la population morbihannaise, "bien au-delà des cas sévères hospitalisés, ou cas positifs testés remontés par l’Agence régionale de santé, elle suggère un taux significatif de cas asymptomatiques ou pauci-symptomatiques (personne contaminée présentant peu de symptômes)."
Cette enquête ne permet pas, par contre, de démontrer si les anticorps développés se révèlent protecteurs ou non.
Tous ces résultats ont été portés à la connaissance du Conseil Scientifique. Ce dernier recommande des analyses complémentaires, lesquelles devraient être réalisées prochainement. Elles pourraient cibler d'autres catégories de population, par strate d’âge et en testant des sérums prélevés sur d’autres périodes.