À l'occasion du 75ème anniversaire des combats de juin 44, des écoliers de la région du maquis de Saint-Marcel viennent passer une journée au musée de la Résistance. Leçon d'histoire et jeu de piste. Pour mieux se mettre dans la peau des FFI qui ont marqué l'histoire de ce coin de Morbihan
D’abord une question piège sur la leçon d’Histoire du jour : "Qu’est-ce que ça veut dire FFI ?" Un petit résistant de l'école de Saint-Marcel connait la réponse : "Ça veut dire Forces françaises de l’intérieur"
Il faut dire que dans ce coin du Morbihan, on est tout de suite dans le bain. Non seulement chaque écolier connait l'Histoire de son village mais il a même parfois un membre de sa famille qui a donné sa vie pour la Résistance.
Et puis il y a le musée. Ici on n'expose pas seulement des objets de la guerre de 39-45, comme des tenues d'époque, des tickets de rationnement ou des armes. Des vitrines illustrent aussi la vie du village et des photos en noir et blanc témoignent de l'existence de groupes de résistants à l'époque.
Bien-sûr, dans les films on connait la Traction Citroën pour les actions commando mais ici il y avait surtout des bicyclettes pour faire passer par les chemins de la nourriture à destination des hommes et femmes du maquis. Et aussi des messages secrets. Les parachutages sur la drop zone et Radio-Londres ici on connait.
Un lieu pour se souvenir sans s'ennuyer
Pour les enfants qui viennent de plus loin c'est la découverte d'innombrables traces du passé. Des preuves que tout ça a bien existé. Il y a les films et les photos d'époque, les grenades et les parachutes dans les vitrines.
Mais surtout il y a ces jeux de rôles où il s'agit de se mettre dans la peau d'un résistant. S'organiser, recevoir et exécuter les ordres, décrypter les messages de Londres : on ne s'ennnuie pas ici.
Comment ça marche la résistance? Le cloisonnement pour ne pas tous se faire prendre en cas de coup dur? Comment interpréter un message radio des Anglais? Comment lire une carte et s'orienter? Comment choisir une drop-zone pour organiser un parachutage de nuit? Comment la signaler aux aviateurs? Comment se protèger? Faut-il sutout des armes ou surtout des renseignements?
Séverine Breton, Gilles Le Morvan et Christophe Rousseau Montage Didier Lefebvre
intervenants : Tristan Leroy, Conservateur Musée de la Résistance Bretonne / Jordi Latapie / Jean-Claude Guil
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©France 3 Bretagne
Jeu de piste et escape game
Dans le parc aux abords du musée, les jeunes résistants en herbe sont invités à récolter des indices, à résoudre des énigmes et pratiquement à s'orienter avec carte et boussole afin de découvrir la Drop Zone idéale pour permettre aux aviateurs alliés de parachuter les armes et le matériel nécessaires pour équiper la Résistance dans l'attente des combats de la Libération.
Exercice pratique : au sol, la carte du maquis avec la zone de parachutage de ce petit coin de Morbihan. Ici, au lendemain du débarquement en 1944, des résistants ont livré bataille. Leur mission : empêcher les allemands basés en Bretagne de remonter sur la Normandie prêter main forte à leur armée. Une priorité : saboter les transports et les communications de l'ennemi...
Ateliers pédagogiques : dans le musée, différents éléments exposés permettent de faire comprendre aux jeunes générations ce qu'était la vie sous l'occupation, ce que représente la Résistance et comment s'est déroulée la bataille de Saint-Marcel. Mais tous ne s'est pas dérouler facilement : certains sont mort au combat, d'autres ont été capturés, déportés ou fusillés.
Sensibilisation au "devoir de mémoire" : moment d'émotion et de recueillement devant la Stèle des fusillés en présence d'un des derniers grands témoins - Jean-Claude Guil, fils de Félix Guil exécuté par l'armée allemande le 19 juin 1944.
Pour le 75ème anniversaire du D-Day, et durant trois semaines, plus de 600 écoliers sont passés toute une journée au Musée de la Résistance à Saint-Marcel.