Son nom est désormais gravé sur le monument aux morts de Pleugueneuc. Ce 8 mai, la commune a rendu hommage au résistant René Gallais.
Ce 8 mai, la commune natale de René Gallais rendait hommage à l'enfant du pays devenu résistant. Sa petite-fille et sa nièce étaient présentes pour saluer son histoire et son courage.
Né en 1892, René Gallais devient mousse à Brest à l'âge de 15 ans. Il fait toute la Première Guerre mondiale dans la Marine. En 1919, il est placé en congé de démobilisation. Il s'intalle alors à Nouméa en Nouvelle Calédonie et épouse Andrée, avec laquelle il aura une fille, Huguette. La famille revient en métropole, d'abord à Paris. Puis c'est le retour en Bretagne, à Fougères, où René prend la fonction de concierge au château.
Ils mettaient la France au dessus de la mort (Soline Roffe-Gallais)
Le chemin de la Résistance, prendre les armes
Au tout début de la Seconde Guerre mondiale, il n'est pas mobilisé en raison de son âge. En juin 1940, les soldats français fuient devant l’invasion allemande. Un cousin de la famille Gallais arrive à Fougères avec son régiment. Désespérés, les soldats commencent à casser leurs armes sur les murs du château pour que les Allemands ne puissent pas les utiliser. René Gallais pense spontanément à les récupérer, conscient de leur future utilité. Il les cache dans une tour du château. La cache d'armes devient son crédo et il finit par monter son propre réseau de résistants qui comptera une cinquantaine de personnes.
La Résistance va aussi devenir une affaire de famille. Alors que lui dissimule des armes et fabrique de faux papiers sa femme Andrée reste à la maison et lui sert de relai d'information. Huguette, leur fille en école d'infirmières à Rennes fait déjà partie d'un groupe de Résistants et rejoint celui de Fougères où elle se charge d'organiser des passages de clandestins en zone libre. Elle est surnommée "Juanita."
En 1943, plusieurs membres du groupe sont arrêtés et déportés. René Gallais est jugé à Munich et condamné à mort. Il est guillotiné.